Le sujet d�actualit� � Oran est bien loin des derni�res �lections locales, la pr�occupation de l�heure �tant les conditions de vie du citoyen qui n�a qu�un souci : avoir une vie et un logement d�cents. Amel B. - Oran (Le Soir) - De retour sur les lieux du drame (vieux quartier d�El Hamri) ce samedi matin, quarante-huit heures apr�s le d�c�s de trois personnes, le constat est ahurissant : les 18 tentes dress�es depuis les premi�res intemp�ries du mois d�octobre sont pass�es � plus d�une centaine, �parpill�es dans les ruelles du quartier, bloquant ainsi le passage aux v�hicules. En visite ce jeudi apr�s-midi � El Hamri, et perch� sur une chaise en plein milieu du quartier dont les habitants se sont regroup�s pour la circonstance, le ministre de l�Emploi et de la Solidarit� nationale avait pr�cis� que �la commission d�enqu�te ind�pendante, pr�sid�e par le wali d�Oran, qui proc�dera d�s samedi prochain au recensement des cas les plus urgents parmi les �familles mal log�es� du quartier d�El Hamri, doit travailler dans un climat de s�r�nit�, pas sous la menace ni le chantage. Elle doit aussi �tre libre de �toutes consid�rations politiques� et �viter que l�op�ration de relogement devienne un fonds de commerce.� Une remarque qui se voulait par la m�me occasion un rappel � l�ordre pour �viter que les �meutes et les jets de pierres ne reprennent comme ce fut le cas mercredi dernier, mais �galement � l�intention �des dresseurs de tentes, car seuls les plus touch�s par la pr�carit� de leurs habitations seront recens�s.� Pour rappel, le vieux quartier d�El Hamri compte plus de 10 000 habitations, dont 90% sont des propri�t�s priv�es, repr�sentant une bonne partie du vieux b�ti que compte la ville d�Oran. Sur ce dernier point, le wali est cat�gorique : �Sur le plan juridique, les biens appartenant � des priv�s et qui constituent une bonne partie du vieux b�ti � Oran doivent �tre entretenus par leurs propri�taires, sinon ils seraient passibles de sanctions. � Avant-hier matin, m�me si la tension a nettement baiss�, les habitants d�El Hamri campent sur leur position et comptent occuper les tentes jusqu�� ce que la commission inspecte leurs maisons, les recense et les classe comme �tant un danger, persuad�s pour la plupart que telle sera la conclusion de cette commission, vu l��tat des lieux. Ainsi chaque habitant d�El Hamri concern� par la fragilit� de son habitation a pr�f�r� suivre l�exemple des 18 autres familles ayant dress� les tentes depuis les intemp�ries du mois d�octobre dernier, portant ainsi le nombre de tentes � plus d�une centaine. En empruntant les ruelles d�El Hamri, des banderoles o� y est inscrit �El Hamri est en crise� sont accroch�es partout. Une crise � laquelle doivent faire face les nouveaux �lus et la t�che est loin d��tre facile si l�on consid�re que le quartier d�El Hamri ne constitue qu�un cas parmi les 13 000 habitations pr�caires recens�es r�cemment.