Entour� de quelques membres du bureau national et des coordinateurs de 11 wilayas de l�Est alg�rien, M. Kheladi Sofiane, secr�taire national de l�Union g�n�rale des �tudiants alg�riens (UGEA), lance, � partir de Mila, sa fameuse plate-forme des �100+1 revendications des �tudiants pour la r�ussite de tous � l�universit�. L�orateur a, dans une conf�rence de presse tenue � cet effet, bross� un tableau sombre de la situation de l�universit� alg�rienne, tout en condamnant la fuite en avant des pouvoirs publics, particuli�rement la tutelle qui ferme tous les canaux de dialogue, faisant cavalier seul dans la mise en place d�un syst�me, le LMD, d�nonc� pourtant par tous, car inadapt� et inadaptable � la conjoncture nationale pour de multiples raisons. Pour ce responsable de l�organisation estudiantine, toutes les r�formes engag�es ces derni�res ann�es, que ce soit sur le plan p�dagogique ou des �uvres universitaires, ont connu un �chec total et cela durera tant que l�universit� continue de fonctionner d�une mani�re d�magogique et populiste, faisant fi des r�gles les plus �l�mentaires d�une gestion rationnelle et scientifique. Pour preuves, les scandales et les malversations qui surviennent au niveau de toutes les directions des �uvres universitaires qui g�rent un budget de pr�s de 5 000 milliards par an alors que la prise en charge des �tudiants reste lamentablement catastrophique. Pour l�anecdote, poursuit le conf�rencier, nous avons propos� la r�servation d�un pavillon � Serkadji pour les gestionnaires de ces directions tellement les va-et-vient entre ces deux p�les ne cessent de s�amplifier au fil du temps. Et que dire du LMD qui, apr�s quatre ann�es de mise en branle, n�a donn� aucun r�sultat, pis encore, personne n�est en mesure de pr�senter un quelconque bilan de cette exp�rience. Les �tudiants sont pris en otage par un syst�me qui leur d�livre au bout de trois ans, un dipl�me non reconnu puisque son �quivalence est bac + 0 ! L�Etat d�bourse actuellement 2,2 millions de dinars par mois et par �tudiant, pourquoi ne leur accorde-t-il pas un pr�salaire de 15 000 DA et n�opte pas pour la lib�ration des �uvres universitaires au lieu d�accorder 1 million par jour et par bus � quelqu�un qui en poss�de 1 000 ou continuer � fixer le tarif insens� de 1,20 DA pour un repas fictif qui n�arrange en fait que les affaires de certains trabendistes et autres affairistes de tous bords ? Pour toutes ces raisons et pour beaucoup d�autres encore, l�UGEA, estime M. Kheladi, a d�cid� d��laborer cette plate-forme revendicative de 100+1, appel�e, bien s�r, � �tre d�battue et enrichie par qui de droit. En attendant un �ventuel signal de la part du minist�re de tutelle, l�UGEA, selon ses responsables, a d�cid� de passer � l�action en appelant � une gr�ve nationale des �tudiants pour aujourd�hui, un message en quelque sorte pour dire halte au bricolage, avant de passer � d�autres actions. Kheladi, qui d�nonce le flagrant r�gionalisme administratif constat� dans la gestion du secteur, attend et esp�re un signal fort de la part du premier magistrat du pays, avec lequel les organisations estudiantines ont conclu, assure-t-il, un pacte lors du deuxi�me mandat et il est grand temps d�agir ! Quant aux revendications contenues dans la plateforme de l�UGEA, elles vont d��un cahier des charges qui doit d�finir les connaissances et les comp�tences que devra ma�triser tout dipl�m�, �la publication des crit�res et conditions retenus pour le choix des b�n�ficiaires des bourses � l��tranger�, en passant par �dans l�imm�diat, pour r�pondre � l�urgence social l�augmentation du montant des bourses�, �la lib�ration de la restauration au priv� et coop�ratives des travailleurs selon un cahier des charges�, �la libert� d�action syndicale sans r�pression� et enfin, �la mise en place de dispositifs d�aide � la r�ussite�.