Pourquoi le g�n�rique n�a-t-il pas pris une place pr�pond�rante dans le march� alg�rien ? C�est la probl�matique d�battue lors de la quatri�me �dition de Pharmadays, organis�e par le groupe Zedpharm � Marrakech. De notre envoy�e sp�ciale � Marrakech : I. Tir Les professionnels du m�dicament ont recommand� certaines mesures en tenant compte de la r�alit� du march� du g�n�rique qui officiellement est estim� � 37 % mais ne d�passe pas r�ellement les 18 %. Dans la cha�ne de la promotion du g�n�rique, tous les maillons sont n�cessaires et doivent collaborer en parfaite harmonie surtout que le citoyen reste mal inform�. Le pharmacien �tant l�un de ces acteurs, son r�le est d�autant plus important qu�il a le droit de substitution. Le prescripteur conserve toute la responsabilit� de sa prescription, puisqu�il a choisi le principe avec le dosage, la posologie, et la dur�e du traitement. Le pharmacien demeure, quant � lui, responsable de la dispensation, c'est-�-dire du contr�le de la prescription et de son ex�cution. Lors de ce congr�s o� un nombre important de pharmaciens a �t� convi�, il a �t� signal� que contrairement aux m�decins, une tr�s grande majorit� de pharmaciens d�officine d�livrent r�guli�rement le g�n�rique, 45 % souvent et 55 % syst�matiquement. Cependant, les freins � la d�livrance sont, selon les pharmaciens interrog�s, la r�ticence du patient pour 82 % d�entre eux, l�appartenance du m�dicament pour 50 % et l�opposition du prescripteur pour 46 %. Selon le Pr Belmahi, toxicologue et membre du Comit� national de pharmacovigilance, un sondage r�alis� aupr�s de quelques m�decins et pharmaciens de trois wilayas de l�Est a d�montr� qu�un m�decin sur quatre d�clare que les m�dicaments g�n�riques ont modifi� leur relation avec leur patient, parmi ce groupe, 80 % d�clarent qu�ils ont favoris� les �changes sur le co�t et seulement 70 % sur le bon usage des m�dicaments. Une �tude sur le g�n�rique r�alis�e en France cl�tur�e en avril 2007 et publi�e par D�bat avenir de la sant� a d�montr� que seulement 67 % ne demandent pas spontan�ment le g�n�rique � leur pharmacien. Pour ce qui est de la vente du g�n�rique en Alg�rie, le Dr Zertal n�h�site pas � la qualifier de �timide� qui souligne qu��il faut sensibiliser les pharmaciens car le but n�est pas encore atteint�. Pour le P-DG du groupe Zedpharm, �les solutions r�sident dans des mesures d�int�ressement dont une marge b�n�ficiaire�. Pour sa part, le Dr Djenane, pr�sident du Conseil de l�ordre des m�decins de la r�gion de Constantine et vice-pr�sident du Conseil national des m�decins, a pr�cis� que �malgr� le matraquage m�diatique autour du g�n�rique, on constate qu�il n�arrive pas � prendre la place voulue � l�instar d�autres pays comme l�Afrique du Sud et l�Egypte par exemple qui sont � 50 % de l�utilisation du g�n�rique �. Il doit y avoir une strat�gie claire bas�e, selon notre interlocuteur, sur trois volets : la bataille de la promotion, le tarif de r�f�rence et le d�remboursement ou ce qu�il appelle service m�dical rendu. Sur un autre volet, le Dr Zertal a estim� que le march� du m�dicament en Alg�rie est en pleine gestation � cause du passage vers l��conomie de march� qui �tait pr�matur� et a entra�n� cette anarchie. �Il faut prot�ger la production locale en mettant des balises juridiques, les solutions existent et il faut une r�elle volont� pour faire la promotion du g�n�rique fabriqu� localement, on pourra prendre l�exemple de la Tunisie pour sa centrale d�achats�, a-til expliqu�. Et d�ajouter : �Pour restructurer le march�, il faut insister sur certaines normes, clarifier les t�ches et respecter les normes internationales de la distribution. Concernant les agr�ments, il ne faut pas les bloquer mais imposer un cahier des charges plus rigoureux.� �En tant qu�industriel, la concurrence ne nous fait pas peur mais nous sommes d��us que de grands laboratoires ne font pas de la production mais seulement la distribution�, a conclu le P-dg de Zedpharm. Enfin, il est � pr�ciser que la quatri�me �dition de Pharmadays a �t� consacr�e au g�n�rique, a d�velopp� �galement un aspect important, celui de la strat�gie marketing de l�entreprise officinale. Un th�me qui a int�ress� de mani�re directe l�ensemble des pharmaciens qui ont pris part aux travaux de cette �dition de Pharmadays qui s�est d�roul�e du 6 au 10 mai 2008.