A la tra�ne Qu�il est r�volu le temps o� on regardait � la t�l� tous les matchs de foot qui se produisent sur la plan�te sans se soucier de quoi que ce soit, et on trouvait �a tout � fait normal ! Mais depuis que les nouveaux businessmen du foot ont cr�� des soci�t�s pour acheter et vendre ce sport aux plus offrants, une partie de la population mondiale en g�n�ral et les Alg�riens en particulier se sont trouv�s priv�s du spectacle � cause de leurs politiques qui ont d�cid� de laisser le champ m�diatique ferm� � la concurrence et aux capitaux priv�s qui peuvent cr�er des m�dias puissants avec de grands capitaux et de grands pouvoirs d�achat, et le gagnant final sera la population. Au lieu de cela, et dans ce tr�s vaste pays, on vit avec une toute petite cha�ne de t�l�, pauvre en argent et surtout pauvre en contenu. Mais c�est vrai qu�il y a longtemps qu�ils se sont retranch�s derri�re leur confort, et que le simple citoyen qui se d�brouille chaque jour comme il peut pour regarder un match de foot ou que l�Alg�rie soit toujours � la tra�ne des nations, est loin d��veiller le dernier de leurs soucis. Le Brouillon Culture Le mot �culture� est d�fini par l'institution internationale Unesco : �La culture, dans son sens le plus large, est consid�r�e comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et mat�riels, intellectuels et affectifs, qui caract�risent une soci�t�, un groupe social ou un individu. Subordonn�e � la nature, elle englobe, outre l'environnement, les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'�tre humain, les syst�mes de valeurs, les traditions, les croyances et les sciences.� Dans ce sens, elle est tous comportements de la part d'un individu, d'une communaut� ou groupe de soci�t�, donc nos comportements refl�tent notre culture, et de nos jours, la culture en g�n�ral est dans un �tat d�plorable, m�me en comparaison avec nos voisins. La seule culture qui existe est celle de la �khobza� (pain) Eh ! oui, on n�a pas � rougir de cela, le PAIN n'a laiss� aucune chance aux autres domaines de s��panouir� Le pauvre citoyen ne se pr�occupe plus de la culture car il passe son temps � chercher comment remplir son ventre et ceux de ses enfants. M�me nos intellectuels n'arrivent que rarement � donner sa v�ritable place � notre culture, vraiment ils sont d�pass�s par les �v�nements. Ils ne s�impliquent que dans les activit�s circonstancielles. Ils sont marginalis�s tout simplement. Enfin, dans ce pays, on ne peut parler de la culture, car plusieurs choses nous manquent terriblement ! Peut-�tre que les g�n�rations futures, d�barrass�es de nos probl�mes �terre-�-terre � pourront s�investir dans la culture� �La culture, c'est la m�moire du peuple, la conscience collective de la continuit� historique, le mode de penser et de vivre.� Toufik M. M�les hauts nets ? Souvent, dans un partage de quelque nature que ce soit, l'une ou l'autre partie essaie, par des moyens plus ou moins d�tourn�s, d�tourn�s, de s'accaparer la part du lion. Et quand elle arrive � ses fins, l'une ou l'autre partie est g�n�ralement qualifi�e d'intelligente par son entourage malgr� les artifices utilis�s... que tout le monde r�prouve. Exemple courant de l'hypocrisie des hommes. Alors, faut-il rester honn�te et passer pour un imb�cile, ou devenir malhonn�te pour s'attirer l'admiration de tous ? Cruel dilemme ! Le proverbe bien connu : �Tout bien mal acquis ne profite jamais� n'a plus sa raison d'�tre puisque la r�alit� est tout autre : plus les voleurs s'approprient les valeurs d'autrui, et plus ils volent haut dans les sph�res hi�rarchiques. Cependant, quoi qu'il en soit, la dignit� et l'honneur restent les meilleurs auxiliaires de l'homme. Aussi vaut-il mieux �tre sans avoirs que d'avoir des avoirs sans �tre ! Khaled Lemnouer Message de mon grand-p�re Zah�re Jeunes Alg�riens, Quand nous voyons ce qu'il y a en face : cette anarchie dans le monde, cette d�bandade du monde occidental, cette d�sertion � travers l'univers. Quand nous voyons, dans notre propre pays, la d�composition des m�urs, la chute de la patrie, la chute de la famille, la chute de l'ordre social. Quand nous voyons cet app�tit des biens mat�riels qui a succ�d� � la grande flamme de l'id�al qui nous animait, eh bien, vraiment, entre les deux, nous avons choisi le bon c�t�, le petit Maghreb mis�rable d'aujourd'hui, de ce march� commun �triqu�, de cette Union m�diterran�enne qui vise � asservir notre pays et sa religion, �a peut pas donner le bonheur aux hommes, la soci�t� de consommation pourrit l'humanit� au lieu de la grandir, alors nous autres, Alg�riens de l'entredeux- guerres, nous avons r�v� � quelque chose de grandiose et nous n'avons qu'un d�sir, c'est que cet esprit-l� renaisse car c'est ce qui fut notre combat et notre martyre. Abdelkrim Bendimerad Nos grands-m�res, ces �ge�li�res� des r�serves alimentaires Nos grands-m�res excellaient dans la collecte des r�serves alimentaires, craignant un lendemain rude et lorsque le lendemain �tait cl�ment et qu�il ramenait de g�n�reuses r�coltes, elles continuaient � grossir leurs r�serves tout en affamant parfois la famille. Une politique tr�s ressemblante � notre politique de gestion des r�serves de change. Faut-il s�enorgueillir d�un montant colossal de r�serves alors que des pans entiers de l��conomie s�effondrent sous nos yeux, que les jeunes fuient, au risque de leur vie, la mis�re et le mal-�tre, que notre pays ait atteint des proportions graves de d�pendance alimentaire ? Est-ce la strat�gie du chiffre, ce chiffre de la cagnotte, qui ne cesse de grossir qui va mettre notre culture, nos entreprises et nos institutions � l�abri de ce cyclone qu�est la mondialisation ? La r�ponse de ma grand-m�re m�a donn� des frissons dans le dos.