La pauvret� est une r�alit� dans notre pays et ce ne sont pas les discours l�nifiants des laudateurs ou les chiffres trompeurs, car d�connect�s de la r�alit�, qui pourront masquer un constat palpable au coin de chaque rue et dans tout le pays. On nous avait abreuv�s, sans aucune pudeur, d�annonces sur l�augmentation de la croissance et sur la diminution du taux global de pauvret� en Alg�rie o� il n�y aurait qu�une infime proportion de �d�munis�, quand ils ne sont pas �n�cessiteux� ! Seuls ceux qui sont atteints de c�cit� ne voient pas, hantant les rues de nos villes, m�me infiltr�s par quelques professionnels de la manche, ces innombrables malheureux de tous �ges, las, suppliant les passants pour une menue pi�ce, un pain ou un sachet de lait. Ceux qui disent que la pauvret�, chez nous, est quasi-inexistante sont d�cid�ment tr�s loin de la r�alit� du terrain o� les riches s�enrichissent davantage et les pauvres cr�vent la dalle ! Les beaux discours, d�magogiques et d�cal�s qui ne donneront ni un travail d�cent ni un logement, fleurissent, mais point d�actions concr�tes car c�est l�immobilisme qui r�gne, faute de comp�tence. Parlons-en des logements, combien de logements AADL ou LSP n�ont pas �t� destin�s aux familles qui en avaient besoin ? Certainement une multitude, faute d�une gestion rationnelle et juste. Le dernier recensement a d�nombr�, selon nos quotidiens, 1 500 000 logements inoccup�s ! Des personnes se retrouvent avec leur deuxi�me ou troisi�me logement pendant que d�innombrables familles sont dans l�attente d�un g�te depuis, parfois, les ann�es soixante et soixante dix. Comment expliquer cette situation � combien inique ? Pourquoi ne pas engager une seule enqu�te s�rieuse, au-del� de la paperasse fournie, et r�parer ces injustices en r�attribuant ces logements � ceux qui n�en ont pas ? A-t-on au moins conscience du fort sentiment de m�contentement que cette situation suscite chez des Alg�riens qui se sentent de plus en plus m�pris�s et exclus dans leur propre pays ? Combien de jeunes d�s�uvr�s et d�sesp�r�s optent pour el harga ou deviennent des proies faciles pour les terroristes qui trouvent l� le terreau propice � leur recrutement. Et ces jeunes filles prostitu�es, de plus en plus nombreuses, que la mis�re jette dans les rues et les routes. La jeunesse attend des actes concrets pour se remettre vraiment � esp�rer.