Image choquante, celle de ce jeune enseignant, la trentaine environ, tra�n� par terre par trois policiers, puis recevant sur son corps fr�le une avalanche de coups de poing et de matraque. C�est une image d�un Etat policier et de non-droit qu�ont livr�e hier les policiers, � quelques m�tres seulement du symbole de la R�publique, la pr�sidence en l�occurrence. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Les enseignants contractuels qui tentaient hier, aux environs de 13h00, d�organiser un sit-in devant la pr�sidence de la R�publique ont �t� r�duits � moins que rien. Traqu�s dans tout le p�rim�tre du palais El Mouradia, les enseignants ont �t� humili�s, insult�s et malmen�s par les policiers, qui ont re�u l�ordre de les �vacuer des lieux, en usant de tous les moyens. C�est vers la rue Tarek- Haddad que les enseignants, pourtant peu nombreux � rejoindre l�appel au rassemblement, ont �t� refoul�s par les forces de l�ordre, afin de ne pas perturber la circulation routi�re sur l�avenue P�kin. �Bouteflika, on demande l�int�gration �, �Benbouzid � la porte�, �enseignants dans les tombes, responsables dans les palais�, crient les enseignants, refusant d�abdiquer � la matraque. En contrepartie, les policiers r�pliquent par des insultes insolentes et des coups de poing. �Partez d�ici, d�gagez�, leur infligent-ils. Une altercation verbale s�en est suivie entre quelques policiers et des enseignants. Et d�un geste r�pressif et violent, trois enseignants se font ligoter et sont conduits vers le fourgon de police. La col�re devint plus vive chez les enseignants qui demandent la lib�ration de leurs camarades. Des n�gociations sont entam�es avec le commissaire charg� de cette op�ration, qui tente, tant bien que mal, de convaincre les enseignants de se disperser dans le calme et de chercher d�autres voies de contestation que les rassemblements. Ce responsable promet de lib�rer leurs confr�res. Les esprits se sont calm�s petit � petit. Les enseignants contractuels expliquaient aux journalistes que les r�sultats du concours de recrutement qui a eu lieu � l�est du pays ont �t� truqu�s. Ils ont ripost� �galement aux propos tenus par le ministre de l�Education nationale qui a fait croire que la plupart des enseignants ne sont pas bacheliers. �Benbouzid est � c�t� de la plaque. Il ne sait m�me pas qui nous sommes. Nous sommes des licenci�s et des d�tenteurs de magist�res. Alors nous avons le droit � l�int�gration �, soutiennent-ils. Affaiblis par la gr�ve de la faim, les enseignants contractuels campent sur leurs positions et promettent de continuer leur combat jusqu�� l�obtention de leurs droits. Pour rappel, le minist�re de l�Education nationale n�a pas renouvel� les contrats � une grande partie des enseignants contractuels qui sont � l�origine du mouvement de protestation de cette cat�gorie d�enseignants vacataires. Un niet cat�gorique a �t� affich� par le ministre charg� du secteur qui, � maintes reprises a r�affirm� l�inexistence d�une solution d�finitive pour ces enseignants, en dehors des lois qui r�gissent la Fonction publique, � savoir le recours syst�matique aux concours pour le recrutement. Plus d�termin� encore, le ministre d�clare n�envisager aucune possibilit� pour l�int�gration des contractuels � titre de permanents, sachant que cette fonction continuera d�exister dans le secteur de l�enseignement, pour assurer les remplacements, les enseignants permanents sont dispens�s de leur fonction pour diverses raisons.