La Fédération des associations de parents d'élèves a établi un rapport détaillé sur leur situation. Aquelques jours de la rentrée des classes, les enseignants contractuels rouvrent leur dossier. Ils sont, cette fois-ci, soutenus par la Fédération des associations de parents d'élèves. Celle-ci intervient pour tenter de régler le problème de cette corporation. Elle compte ainsi saisir le Premier ministre et le président de la République, les autres voies ayant été épuisées, selon le Conseil national des enseignants contractuels (Cnec), affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Le ministère de l'Education nationale n'a, à ce jour, pas pris en charge les revendications de ces travailleurs, regrette le Cnec. Ces derniers, au nombre de 30.000, réclament la régularisation de leur situation socioprofessionnelle. Ainsi, la Fédération des associations des parents d'élèves a établi un rapport détaillé sur la situation de cette corporation et des propositions relatives à la titularisation de ces travailleurs qu'elle compte transmettre bientôt au chef de l'Etat et au Premier ministre, affirment les représentants du Cnec, cité par le journal El Fadjr. Les enseignants contractuels ont, faut-il le rappeler, entrepris plusieurs actions de protestation allant des sit-in aux grèves de la faim. La dernière action entreprise date du mois de juillet dernier. Les contractuels avaient observé un rassemblement devant l'Académie d'Alger pour exprimer leur désarroi, leur mécontentement et pour dénoncer «l'indifférence et le mépris affichés par la tutelle». «Certains d'entre nous enseignent depuis 3 ans, d'autres 5 ans et il y a même ceux qui sont en poste depuis 11 ans, ils n'ont pas été confirmés à ce jour», lançait un des enseignants protestataires. «On nous a demandé de passer un concours pour notre titularisation et lorsque nous avons présenté des dossiers, l'administration les a rejetés car ils ne répondaient pas aux besoins du secteur. Nous sommes des diplômés en ingéniorat, en psychologie, en histoire, en physique...Si l'on refuse nos diplômes, pourquoi fait-on alors appel à nous?», s'était-il interrogé. Le Cnec est allé encore plus loin en engageant d'autres actions vers l'international pour faire valoir les revendications de sa corporation, notamment le dépôt de plainte auprès du Bureau international du travail (BIT) ainsi qu'auprès de l'Union internationale des services publics. «Dans les moments de crise, les pouvoirs publics ont salué notre courage, une fois la paix rétablie l'on nous a jetés aux oubliettes. Les postes budgétaires, dont parle depuis longtemps le ministre de l'Education, doivent être attribués à une partie des contractuels. Nous ne revendiquons que nos droits», dénonçaient-ils. Il convient de noter que le premier responsable du secteur était clair concernant la régularisation des enseignants contractuels. «Quiconque veut être enseignant doit passer le concours tout en étant qualifié pour enseigner la matière qu'il souhaite enseigner», avait-il déclaré lors de l'une de ses sorties médiatiques et d'ajouter: «Je ne peux pas régulariser quelqu'un qui n'a pas de diplôme.»