Le Conseil de l�ordre et de d�ontologie m�dicale a proc�d�, jeudi � l�INSP d�El-Biar, � l�installation du nouveau bureau issu de la derni�re assembl�e g�n�rale tenue il y a un mois. Ce n�est que jeudi que l�installation du pr�sident du conseil a �t� effective. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - La confiance a �t� renouvel�e au Dr Mohamed Berkani Bekkat, � la t�te de cette institution depuis deux ans. Lors d�une conf�rence de presse, anim�e en marge de cette assembl�e, le nouveau pr�sident a tent� de brosser un tableau sur ses deux ann�es pass�es au sein de cette institution, relevant en priorit� le manque de confiance et de coop�ration des pouvoirs publics et des tribunaux � l�endroit du conseil. �J�ai l�impression qu�on a peur de nous. Pourtant nous sommes une institution de l�Etat�, dit-il. Le manque de confiance vient �galement du citoyen qui, g�n�ralement pr�f�re s�adresser directement � la justice plut�t que de saisir le conseil, dans les cas d�erreurs m�dicales et de litiges avec les m�decins. Entre 2006 et 2008, le conseil a re�u seulement 500 plaintes �manant de citoyens et qui concernent, dans la plupart du temps, des litiges et des erreurs n�gligeables. 50 affaires sont par ailleurs d�finitivement trait�es et les autres en cours. Fra�chement r��lu, le Dr Berkani a plaid� pour �la d�p�nalisation de l�erreur m�dicale� qui, selon lui, ne doit pas �tre confondue avec la faute m�dicale qui, elle n�est pas excusable. Il affirme que 23 fautes m�dicales sont �num�r�es et d�cr�t�es par le code de d�ontologie m�dicale. �La justice, avant d�enr�ler une affaire concernant un m�decin, devrait demander l�avis du conseil, pour une meilleure coop�ration et une justice �quitable�, a soutenu le conf�rencier, expliquant sa d�marche par le fait que beaucoup d�affaires signal�es � la justice ne rel�vent pas du p�nal et que, peut-�tre, une simple conciliation suffirait pour r�gler le litige. Evoquant, par ailleurs, l�acte m�dical, le Dr Berkani appelle les autorit�s charg�es du secteur � ouvrir un d�bat national sur la sant� ou des assises nationales pour �valuer la situation actuelle du secteur, au milieu des r�formes, et ce, avec la participation de l�ensemble des partenaires susceptibles d�avancer une r�flexion et une contribution de qualit� pour l��volution du secteur. A titre d�exemple, les textes de loi sur la protection sanitaire datent de 1985 et leur r�vision n�est pas encore effective. La contractualisation ne conna�t pas de concr�tisation sur le terrain et le g�n�rique peine � trouver sa place dans le mode de consommation des m�dicaments par les malades. Autant de questions qui n�cessitent des r�ponses et des actions fiables. Prenant le relais lors des questions-r�ponses, le vice-pr�sident du conseil, Dr Kaceb est revenu sur le probl�me des �tudes m�dicales qui, selon lui, d�pendent exclusivement et uniquement des instituts d��tudes m�dicales et le fait que toute les formations continues qui se d�roulent en dehors de ces �coles nationales, ne sont pas reconnues par le Conseil de l�ordre et de d�ontologie m�dicale, comme par exemple les formations suivies par des m�decins g�n�ralistes en �chographie et radiologie. �Ces sp�cialit�s sont consid�r�es ill�gales par notre institution�, dit-il. � propos des dipl�mes, le pr�sident du conseil a rappel� l�affaire en justice qui oppose la journaliste d� El Watan Salima Tlem�ani � un m�decin charlatan. �Nous avons �t� saisis par la justice dans cette affaire. Et nous allons t�moigner�, souligne le Dr Berkani, et d�ajouter que le m�decin en question n�est pas inscrit sur le registre du conseil et que son travail est ill�gal. �Nous lui avons adress� deux convocations et il ne s�est jamais pr�sent�. Donc, pour nous, il n�est pas m�decin en exercice �, confirme-t-il.