Le continent noir ne serait pas un axe prioritaire dans la politique �trang�re am�ricaine sous le r�gne de Barack Obama, au moins durant les deux premi�res ann�es de son premier mandat � la t�te de la Maison Blanche. Concernant la question du peuple sahraoui, le successeur de Geroge Walker Bush serait tent� de jouer l��quilibriste entre le Maroc et l�Alg�rie. Ly�s Menacer � Alger (Le Soir) � La crise �conomique mondiale risque de retarder l�action du nouveau pr�sident des Etats-Unis en faveur du d�veloppement du continent africain, a estim� hier le professeur am�ricain Edward Mortimer, lors de son passage au forum du quotidien Ech- Cha�b. Barack Obama avait manifest� une attention particuli�re pour le continent noir durant la campagne �lectorale qu�il avait men�e. Contrairement � ses pr�d�cesseurs, le premier pr�sident noir de l�histoire des Etats-Unis avait estim� que l�Afrique ne devait pas rester � l��cart du d�veloppement �conomique, politique et social. Mais une centaine de jours apr�s son accession au tr�ne, Obama semble plus pr�occup� par la stabilisation de la situation en Afghanistan o� l�arm�e US s�est trouv�e incapable de faire face seule aux talibans. Le professeur Edward Mortimer indiquera toutefois que la nomination de certaines personnes � la t�te du d�partement d�Etat am�ricain � la politique �trang�re est un signe positif du changement que veut apporter le nouveau pr�sident. La r�cente visite d�Obama en Turquie est consid�r�e comme une prise de distance vis-�-vis de la France, a estim� l�invit� du forum, sans toutefois fournir les raisons de ce rapprochement entre les Etats-Unis et la Turquie. Le conf�rencier s�est content� d�expliquer que la Turquie est consid�r�e par Obama comme une porte d�entr�e au monde musulman que l�administration Bush avait diabolis�e aux yeux de l�opinion publique am�ricaine. Obama a d�clar� chercher la paix avec les musulmans qu�il a appel�s � plus de dialogue d�s son accession � la Maison Blanche. Ce dernier avait �galement affich� une r�elle volont� de mettre fin � la politique de va-t-en guerre, pr�n�e par l�administration Bush qui voulait mettre la main sur le p�trole l� o� il se trouve. Son invasion de l�Irak et de l�Afghanistan serait motiv�e, selon de nombreux analystes, par le d�sir de mettre la main sur les ressources naturelles de ces pays avant les autres, d�autant que de plus en plus de nations comme la Chine manifestent un grand besoin pour faire marcher leur industrie. Le professeur am�ricain dira ainsi que le Maghreb compte beaucoup dans la strat�gie d�Obama en mati�re de politique �trang�re mais ne serait pas sa priorit� pour l�instant. Ses propos ont amen� certains pr�sents � lui demander si Obama n�avait pas l�intention de sous-traiter avec la Turquie dans cette zone que les diff�rents gouvernements am�ricains ont rattach�e au Moyen-Orient plut�t qu�� l�Afrique. Edward Mortimer r�pondra par l�affirmative. Lui qui se dit africaniste dans sa vision, estime que Barack Obama a besoin de temps pour introduire tous les changements qu�il avait initi�s auparavant. Concernant la question de l�autod�termination du peuple sahraoui, l�invit� du forum d� Ech-Cha�b indiquera que Barack Obama serait tent� de jouer l��quilibriste. Mais il n�h�sitera pas � dire que le pays de l�oncle Sam est plut�t acquis aux th�ses marocaines qu�alg�riennes. Les diff�rents rapports remis � la Maison Blanche par certains instituts d��tudes strat�giques plaident plus pour la cause marocaine que sahraouie. Autrement dit, les Marocains seraient plus actifs que les Alg�riens en mati�re de diplomatie vis-�-vis des Am�ricains. Le conf�rencier juge que les pays occidentaux peuvent influencer la position am�ricaine. �La normalisation des relations alg�ro-isra�liennes ne serait-elle pas le prix que devra payer l�Alg�rie contre un soutien pour l�autod�termination du peuple sahraoui ?�, lui ont demand� des invit�s. �Oui, cette th�se est plausible �, r�pondra-t-il. Pour conclure, le conf�rencier dira que Barack Obama repr�sente une autre mani�re de faire de la politique �trang�re, une politique qui privil�gie le dialogue � la place de la force des armes qui n�a fait que discr�diter davantage les Etats-Unis en l�espace des deux mandats successifs de George Walker Bush.