Le ministre de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, va rencontrer aujourd�hui � 15h, les repr�sentants du Conseil national des enseignants du sup�rieur (Cnes), pour tenter de trouver un terrain d�entente et les convaincre de renoncer au d�brayage annonc� � partir du 30 mai pour une dur�e de quinze jours. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir)- Les membres du bureau du Cnes ont �t�, en effet, contact�s dans la soir�e de samedi par le cabinet du ministre, les conviant � une r�union de travail le jour m�me o� le syndicat a d�pos� son pr�avis de gr�ve. Contact� � ce propos, le coordinateur du Cnes, M. Rahmani, a salu� cet appel au dialogue et souhait� qu�il soit v�ritablement fructueux. Le Cnes refuse de retomber dans les erreurs du pass�, � savoir la constitution des commissions de travail, � l�avenir. Car, quatre commissions ont �t� install�es il y a deux ann�es durant lesquelles toutes les questions relatives aux activit�s professionnelle, organisationnelle et de gestion de l�universit� ont �t� �tudi�es avec pr�cision. Cependant, les conclusions de ces commissions n�ont pas �t� concr�tis�es sur le terrain. �Cette fois-ci, nous voulons du palpable, plus de promesses et de paroles en l�air�, avertit M. Rahmani qui confirme l�engagement irr�versible du Cnes � maintenir la pression sur les pouvoirs publics, jusqu�� satisfaction des revendications exprim�es. Le Cnes a, en effet, �tabli une feuille de route, ou du moins un document o� sont rassembl�es toutes les propositions de la famille universitaire, sur certaines r�formes incontournables pour le bon fonctionnement et la gestion de l�Universit�. �On ne peut plus se satisfaire du repl�trage. Le minist�re doit absolument revoir le fonctionnement des conseils d�administration et aussi revaloriser le r�le des conseils scientifiques �, a-t-il ajout�, sans omettre de toucher du doigt la gestion financi�re peu transparente des universit�s. Outre des pratiques non-conformes aux r�gles adopt�es par certains recteurs des universit�s qui favorisent le client�lisme au d�triment du professionnalisme. �Aujourd�hui, on arrive � t�taniser les universit�s avec les moyens de l�Etat. C�est une d�rive qu�il faut d�noncer�, souligne M. Rahmani, qui compte sur �la bonne volont� du minist�re de l�Enseignement sup�rieur afin de rem�dier � ces situations qui placent l�universit� alg�rienne au m�me niveau que les cr�ches�.