" Le discours du président de la République à Sétif est porteur d'espoir. Il est à partir d'aujourd'hui une référence incontestable pour nos revendications ". C'est en ces termes et sur un ton serein que s'est exprimé le coordonateur national du conseil national de l'enseignement supérieur, Abdelmalek Rahmani, hier au complexe Azur Plage (ouest d'Alger), où il a animé une conférence de presse portant sur la rencontre ayant eu lieu jeudi dernier dans la soirée avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Rachid Harraoubia. L'orateur a estimé que " suite au discours du chef de l'Etat dans la capitale des Hauts Plateaux, les premiers responsables du secteur n'ont d'autre choix que d'appliquer les décisions, qui sont pour lui indiscutables, car émanant du premier magistrat du pays ". M. Rahmani a estimé que " le discours présidentiel de Sétif ouvre la brèche à une nouvelle page historique et révolutionnaire pour l'université algérienne ". Juste après la rencontre entre Harraoubia et les représentants du Cnes, le bureau national de ce dernier s'est réuni pour décider de nouvelles directives et annoncer le programme relatif au mouvement de contestation. En effet, le Cnes avait prévu la tenue d'une grève à partir de dimanche. " Elle sera maintenue sous forme d'arrêt des cours ", a souligné M. Rahmani. Toutefois, il a indiqué qu' " une échéance de 15 jours a été accordé au ministère de tutelle afin qu'il applique les décisions du chef de l'Etat. " Maintenant, c'est clair et net. Le président est pour la réhabilitation de l'enseignant algérien dans l'architecture sociale et la revalorisation de son salaire dans l'optique de gagner une stabilité socioprofessionnelle. Les responsables concernés n'ont qu'à suivre les recommandation et les appliquer ". 20 points au menu Le Cnes est optimiste. Car après le discours présidentiel, le ministre de tutelle a contacté ses responsables pour s'entretenir avec Rahmani et consort. 20 points ont été discutés, dont les principaux s'articulent autour du régime indemnitaire, de la revalorisation des salaires et de la cruciale question des logements. " Nous avons discuté de tous les sujets et analysé l'ensemble des problèmes entourant l'enseignant et l'université ". " Nous avons également évoqué la gestion de l'université et la modernisation des outils pédagogiques ", a-t-il ajouté en décrivant le Cnes comme une force de propositions. D'autre part, " l'article stipulant les transferts de bail a été abrogée ", a affirmé le coordonnateur national du Cnes…C'est une bonne nouvelle pour les enseignants ". Des assemblées générales pour bientôt En attendant la prochaine rencontre entre le Cnes qu'il représente et le département de Harraoubia, Abdelmalek Rahmani annonce la tenue de plusieurs assemblées générales de la corporation sur l'ensemble du territoire national. Elles se tiendront le 15 et 16 novembre prochain. Par la suite, le conseil national établira des rapports de ces assemblées pour décider ultérieurement de la poursuite ou non du mouvement de grève.