Echéance n La tripartite gouvernement - patronat - Ugta aura finalement lieu en juin ou, au plus tard, au début du mois de juillet prochain. Avant ce rendez-vous tant attendu qui traitera, entre autres, de la révision des salaires, la corporation universitaire bénéficiera d'une revalorisation des rémunérations. C'est ce que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé, hier, à Alger, lors de sa rencontre avec le Cnes.Rachid Harraoubia a indiqué que le Chef du gouvernement a tenu un Conseil interministériel, lundi dernier, réservé à la prise en charge de la corporation universitaire. Il a précisé que les enseignants bénéficieront de deux augmentations salariales, dont la première leur sera octroyée cet été alors que la deuxième se fera, comme pour les travailleurs des autres secteurs, dans le cadre de la tripartite. Le Cnes n'a pas tardé à réagir en affichant sa satisfaction, puisque le ministre, disent les syndicalistes, «donne les indices au vert». Ainsi, trois des quatre points à l'origine du débrayage ont été résolus.Si la première concerne la revalorisation des salaires, la deuxième a trait au dossier du logement, qui est, également, pris en charge. A ce propos, plusieurs formules seront proposées au corps enseignant des universités. Cela va du LSP à la construction par le biais des coopératives immobilières. Le statut de l'enseignant, le troisième point inscrit dans la plateforme du Cnes, sera débattu à la fin du mois de juin dans le cadre de la discussion du statut de la Fonction publique. Il reste cependant, un point réfuté par la tutelle : il s'agit de l'élection des doyens qui s'inscrit dans le chapitre de la gestion démocratique de l'université. M. Harraoubia a été intransigeant sur cette question, affirmant son refus clair et net de voir l'université politisée. A propos de la grève illimitée entamée depuis le 13 mai dernier, le ministre a déclaré, hier, que «certaines sections syndicales n'ont pas respecté la décision de la justice et du Cnes relative à l'arrêt de la grève. En dépit de cela, nous sommes en contact avec l'ensemble des établissements universitaires afin de trouver une solution». Six établissements parmi les 56 existant sur le territoire national, ont connu des perturbations ces derniers jours. Toutefois, le ministre a affirmé qu'il espère qu'après «la mise en œuvre de ces deux mesures portant sur le statut de la Fonction publique et notamment celle portant sur la revalorisation des salaires des enseignants, les grévistes suspendront leur mouvement de protestation, sauf s'ils ont d'autres revendications que nous ignorons», a-t-il dit. De son côté, le coordinateur du Cnes, Ali Boukaroura, qui refuse que l'on parle d'un syndicat à plusieurs ailes, a affirmé que son organisation se conforme à la décision de justice et que le conseil de discipline du Cnes a gelé les activités de la section de Bab Ezzouar qui maintient la grève. Toutefois, même s'il se démarque des sections qui n'ont pas obtempéré à la décision du Cnes d'arrêter la grève, il assure qu'il est censé œuvrer à trouver une issue honorable parce qu'ils auront activé sous la bannière du Cnes.