Les repr�sentants des syndicats des entreprises publiques du textile menacent de recourir � une gr�ve g�n�rale pour d�noncer la politique appliqu�e par la Soci�t� de gestion des participations industries manufacturi�res et le pr�sident du groupe Texmaco. Tarek Hafid- Alger (Le Soir) - La fili�re du textile risque d��tre paralys�e par une gr�ve g�n�rale si les pouvoirs publics n�interviennent pas pour d�samorcer la crise que traversent les entreprises du groupe Texmaco. Dimanche, au terme d�une r�union initi�e par la F�d�ration nationale textiles et cuir de l�UGTA (FNTTC), 80 repr�sentants syndicaux ont d�cid� de d�clencher une gr�ve g�n�rale afin d�alerter les autorit�s politiques et �conomiques sur la crise qui p�se sur leurs entreprises. Dans une d�claration commune, ils ont accus� la SGP industries manufacturi�res d��tre responsable de cette situation et exigent le d�part du pr�sident groupe Texmaco. �Les syndicalistes consid�rent qu�il est quasiment impossible de continuer � travailler dans cette atmosph�re de d�mobilisation et de suspicion, de r�glement de comptes et de m�pris envers les travailleurs et demandent le d�part du pr�sident du groupe Texmaco dans les plus brefs d�lais. Le cas �ch�ant, les syndicalistes consid�rent cet �tat de fait comme une �ni�me provocation et chargent la SGP des cons�quences du d�clenchement de la gr�ve g�n�rale du secteur�, pr�cise la d�claration commune. Les repr�sentants des travailleurs d�noncent �galement le processus de reconfiguration des entreprises de la fili�re textiles que m�nent la SGP et le groupe Texmaco. �Alors qu�il est exig� d�eux des �tudes de march� s�rieuses, d��tre innovants dans le management et de promouvoir le dialogue et la concertation, ces derniers se confinent dans leurs bureaux pour peaufiner des recettes dont ils sont seuls � d�tenir le secret et dont les effets sur les entreprises et les travailleurs seront n�fastes (�) Nous appelons au changement de ces comportements et � l�ouverture d�un v�ritable dialogue serein au sein de la SGP avec le partenaire social et le comit� de participation�. Rappelons que ce secteur a subi depuis quelques ann�es un v�ritable bouleversement de son tissu industriel. Le nombre de travailleurs est pass� de 55 000 durant les ann�es 1980 � moins de 20 000 actuellement. L�essentiel du plan de charge des entreprises est assur� par les institutions publiques. T. H. AMAR TAKDJOUT, SECR�TAIRE G�N�RAL DE LA FNTTC/UGTA : �Il n�y a aucune vision pour pr�server le secteur du textile� Le Soir d�Alg�rie: La fili�re textile traverse actuellement des turbulences. Quelles sont les raisons de cette nouvelle crise ? Amar Takdjout : Oui, c�est une crise r�elle. Les personnes qui sont � la t�te de la SGP et du groupe Texmaco manquent cruellement de vision. Actuellement, ils sont plus pr�occup�s par le fait de vouloir imposer une nouvelle organisation et r�gler certains comptes que par la protection des int�r�ts du secteur. Tout se fait en l�absence du partenaire social. Malheureusement, les responsables qui sont � la t�te de ces structures n�ont pas la culture du partenariat. Cette situation met mal � l�aise les travailleurs. Si les responsables de la SGP et de Texmaco continuent dans cette politique du pourrissement, les travailleurs iront fatalement vers la gr�ve. Donc cette crise est essentiellement due � l�absence de vision de la part des pouvoirs publics ? Je dirais plut�t qu�elle est due au manque de vision de la part des personnes nomm�es par les pouvoirs publics pour manager le secteur. Elles n�ont pas la capacit� n�cessaire pour innover et trouver des solutions pour sauver cette fili�re. Aujourd�hui, le groupe Texmaco est scl�ros�, il subit une stagnation totale. L�essentiel du plan de charge des entreprises qui sont sous sa coupe provient des institutions de l�Etat. Mais si rien n�est fait en mati�re de d�veloppement, elles ne pourront m�me pas faire face � ce march�. Vous estimez que le secteur du textile a encore des capacit�s pour se d�velopper ? Bien entendu. Il faut juste trouver des m�canismes pour permettre aux entreprises de se d�velopper et de r�cup�rer de nouvelles parts de march�. Le secteur du textile peut cr�er des emplois et de la richesse. C�est juste une question de volont�.