Les mythiques odeurs naus�abondes de oued El- Harrach seront-elles, un jour, un lointain souvenir ? Le processus de d�pollution est long, et risque de prendre plusieurs ann�es encore. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) La t�che est rendue complexe par le fait qu�il s�agisse d�un projet multipartenaire, qui implique plusieurs secteurs. Avant de pouvoir y p�cher du poisson, il faudra, d�abord, convaincre les industriels de ne plus y d�verser leurs d�chets, faire un curage de l�oued et r�habiliter les r�seaux. La Seaal a engag� les travaux. Les premiers r�sultats seront visibles d�ici 2011, en attendant, et pour offrir plus de confort aux riverains, la Seaal a mis en place en partenariat avec Suez une technique bas�e sur la brumisation d�un gel qui att�nue les odeurs. L�impact est perceptible : les riverains constatent que les odeurs ont sensiblement diminu�, mais le travail de fond reste � faire. Pour rendre � oued El-Harrach son lustre, plusieurs actions sont men�es par beaucoup d�intervenants. M. Thierry Dezenclos, directeur de l�Exploitation Assainissement, explique que des travaux d�am�nagement et de curage des berges de l�oued ont �t� entam�s. Pendant tout l��t�, les �quipes de la Seaal continueront ce travail de longue haleine, tandis que la partie qui concerne le d�tournement des effluents se poursuivra tout au long de l�ann�e. L�objectif de la Seaal est de r�duire les rejets des particuliers et des industriels dans l�oued. Une op�ration qui risque de prendre du temps, au regard de la complexit� de la t�che. En effet, si �les oueds ne sont pas faits pour recevoir les d�chets�, comme le dit M. Dezenclos, il va falloir que tous les industriels cessent d�y d�verser leurs r�sidus. Habitu�s � cette situation de facilit� depuis plus de 40 ans, ces derniers devront adopter une autre attitude. Actuellement, l�op�ration de recensement des industriels est en cours. Une fois identifi�s, ils seront destinataires de solutions palliatives propos�es par la Seaal mais cette derni�re n�a pas force de loi et ne peut, en aucun cas, contraindre les op�rateurs. Ce qui explique que l�op�ration est loin d��tre facile. Mais ce n�est pas tout ! La Seaal va devoir faire le curage des r�seaux pour �viter que ces derniers ne d�bordent par temps sec. Pas moins de 90 kilom�tres sont cur�s annuellement alors que d�autres r�seaux seront cr��s pour capter les rejets et les acheminer vers la station d��puration de Baraki pour y �tre trait�s. Ce n�est qu�une fois toutes ces op�rations men�es � bien que la Direction de l�hydraulique de la wilaya pourra faire le curage total de l�oued. Des �quipes seront, en effet, charg�es de nettoyer en profondeur l�oued pour le d�barrasser de tous les r�sidus qui sont � l�origine de la fermentation. L�oued re�oit, en effet, toutes sortes de r�sidus de m�taux lourds et d�hydrocarbures. Il draine un tiers des eaux de la wilaya d�Alger. L�impact de ses rejets sur la Baie d�Alger sera �valu� gr�ce � une �tude qui est actuellement en cours de r�alisation au niveau de la Seaal. Comme le dit si bien le directeur de l�Exploitation Assainissement, la d�pollution de oued El-Harrach est �un plan multipartenaires qui n�cessite plusieurs intervenants � diff�rentes �tapes. Il faut identifier les pollueurs, faire des d�viations, faire un curage�. Combien de temps prendront toutes ces op�rations ? M. Dezencelot dit ne pas pouvoir s�engager sur une date pr�cise vu la multiplication des intervenants, mais il assure qu�en 2011 au moins, le curage des berges sera finalis�. Il est en effet difficile de venir � bout des r�sistances et des habitudes prises depuis de longues ann�es.