Une r�colte de 50 millions de quintaux de c�r�ales est attendue pour cette ann�e. C�est ce qu�a annonc�, jeudi dernier, Mohamed Ch�rif Ould-Hocine. Invit� de l��mission �Les d�bats de l��t� de la Radio Cha�ne II, le pr�sident de la Chambre nationale de l�agriculture dira que la production sera importante gr�ce � la bonne pluviom�trie et aux conditions m�t�orologiques et hydrauliques enregistr�es cette ann�e. �Mais, pr�vient-il, il faut r�unir les moyens mat�riels pour avoir une bonne r�colte�, car l��tat du mat�riel agricole peut susciter quelques inqui�tudes. �Les machines datent de plusieurs d�cennies.� Il existe pr�s de 8 500 moissonneuses-batteuses � travers les 24 wilayas agricoles du pays mais, pour �la majorit�, sont anciennes et us�es�, affirmera Mohamed Ch�rif Ould-Hocine. A cela, s�ajoutent le manque de pi�ces de rechange et le probl�me de la contrefa�on, dont se plaigent �galement les agriculteurs. Le pr�sident de la Chambre nationale de l�agriculture soutient le choix de l�Etat, qui �a investi de l�argent pour reprendre les complexes de Sidi Bel-Abb�s et de Constantine. �Notre agriculture ne se modernisera pas sans la modernisation des moyens�, dira-t-il en substance. S�agissant du stockage de la production, l�invit� de la Cha�ne II a insist� sur le r�le de l�Office des c�r�ales (OAIC). �Il faut collecter toute la production, et le minist�re de l�Agriculture incite les agriculteurs � aller vers l�OAIC�, dit-il. Et de souligner que l�Oaic dispose de magasins et de hangars ayant une capacit� de stockage de plus de 12 millions de quintaux de c�r�ales et de 20 millions de quintaux de semence. �Tous les moyens de l�Etat sont r�unis. M�me le priv� et les fellahs ont �t� mobilis�s pour que la r�colte soit stock�e au sein de l�OAIC�, affirme- t-il. Les sacs de stockage de la r�colte sont pr�ts et pour assurer le transport des camions ont �t� command�s � la SNVI. A la question relative � l�effacement des dettes des agriculteurs aupr�s de l�Etat, l�intervenant dira que �les dossiers sont en train d��tre trait�s, de la mani�re la plus sereine, au niveau du minist�re des Finances et des banques�. Rappelant que les machines agricoles sont ch�res et sont import�es, le pr�sident de la Chambre de l�agriculture invite les fellahs � s�adresser aux coop�ratives pour une �utilisation commune du mat�riel agricole�. Concernant la tomate industrielle, l�invit� de la Cha�ne II rappellera que dans les ann�es 95/96 �nous avons eu une production de 120 000 tonnes de tomates de tr�s bonne qualit�. Une fili�re importante qui, dit-il, �peut �tre exportatrice �. D�ailleurs, 33 unit�s de productions de tomate industrielle sont disponibles, mais �aucune ne travaille � 100%. Elles ont m�me opt� pour l�importation de la tomate industrielle�. L�Alg�rie, selon l�intervenant, compte actuellement 18 000 plantations de tomates et produit 43 000 tonnes de tomate concentr�e. �Cette fili�re va g�n�rer de la richesse, dont la cr�ation de plus de 100 000 postes d�emploi �, souligne-t-il. Enfin, concernant le lait, il dira qu�il faut un contrat ferme d�une ann�e avec les fellahs car �les producteurs se tournent vers la poudre de lait import�e d�s que son prix baisse�. Rym Nasri Vers un d�ploiement des exploitations �Nous avons plus de 850 000 exploitants agricoles, dont 431 000 ont plus de 50 ans�, indiquera Mohamed Cherif Ould- Hocine. La Chambre nationale de l�agriculture �uvre pour un �rajeunissement� de l�exploitant agricole. Pour revaloriser l�agriculture, les fellahs doivent s�inscrire dans la modernit� et assimiler les nouveaut�s de ce secteur en mati�re de semences, d�engrais et de mat�riel. �Aujourd�hui, un fellah a un statut, alors que ses homologues dans les grandes nations agricoles n�en ont pas�, dit-il. Actuellement, l�Alg�rie dispose de 860 000 exploitations agricoles, mais �il nous faut davantage�, dit-il. Et d�ajouter que la tutelle va vers le d�ploiement des exploitations. �Au lieu d�avoir deux exploitants qui ont respectivement 5 ha et 3 ha, nous aurons un seul avec 8 ha � exploiter�.