Au moment o� nous mettons sous presse, la repr�sentante du minist�re public n�a toujours pas fait ses demandes dans le proc�s de l�affaire de l�ex-directeur de l�Ecole sup�rieure de police de Ch�teauneuf, � El-Biar. L�audition des pr�venus, au nombre de treize, s�est poursuivie jusqu�� la fin de l�apr�s-midi. Les plaidoiries des avocats n�interviendront que tard dans la soir�e. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - L�exdirecteur de l�Ecole sup�rieure de police de Ch�teauneuf El-Biar a-t-il fait l�objet de r�glement de comptes ? C�est ce qu�a laiss� croire le concern�, lors de son audition, hier, par le magistrat de la deuxi�me chambre correctionnelle du tribunal de Sidi- M�hamed. Merzouk Dridi est cat�gorique : �Il n�y a pas eu tricherie lors du concours. Le cahier des charges a �t� respect� minutieusement par l�encadrement p�dagogique de l��cole.� Le d�ballage public a soulev� des interrogations. Ma�trisant parfaitement son sujet, l�ex-directeur de l�Ecole sup�rieure de police de Ch�teauneuf a plaid� non coupable. A l�adresse du juge, il d�clare que �le concours a �t� organis� conform�ment � la r�glementation en vigueur et que dans cette affaire, je n�ai rien � gagner�. Ayant le grade de commissaire divisionnaire, l�ex-directeur de l�Ecole sup�rieure de police et quatre de ses proches collaborateurs, dont l�ex-directeur des �tudes, le charg� de tir, un informaticien ainsi que quatre autres responsables sont poursuivis �pour faux et usage de faux et abus d�autorit�. L�affaire avait �clat� en mai 2008, au lendemain d�une lettre anonyme adress�e au directeur g�n�ral de la S�ret� nationale (DGSN) faisant �tat de �magouilles et de complaisance� dans les �preuves d�acc�s au grade de commissaire principal � l�Ecole sup�rieure de Ch�teauneuf, et o� des noms d�officiers �n�ayant pas le niveau requis� auraient �t� cit�s dont l�un serait, selon les auteurs de la lettre, connu pour son niveau tr�s �m�diocre�. Une d�nonciation qui a pouss� le premier responsable de l�institution polici�re d�ordonner une enqu�te avant de d�cider de se d�placer en personne au niveau de l��cole pour v�rifier la v�racit� des �d�nonciations�. Selon les premiers �l�ments de l�enqu�te, les r�sultats de l�examen ont �t� catastrophiques. Il s�est av�r� que de nombreux candidats �taient tr�s loin du niveau requis pour l�acc�s au grade en question. Le DGSN a alors annul� les �preuves et demand� aux 40 candidats, y compris ceux qui �taient propos�s par leurs chefs hi�rarchiques, de rejoindre leurs postes respectifs jusqu�� nouvel ordre. �Jamais nous n�avons pi�tin� la r�glementation ou outrepass� les directives de notre tutelle (ndlr- DGSN). J�ai agi conform�ment aux cahiers des charges fix�s par la direction de la formation �, a expliqu� le commissaire divisionnaire. Affichant s�r�nit� et confiance, M. Dridi a us� de tous les arguments pour convaincre le pr�sident du tribunal quant � son innocence. �Mais, il y a eu surcharge sur les copies dans la partie r�serv�e � la notation. Certains candidats ont b�n�fici� de points et d�autres ont vu leur note revue � la baisse. Comment pourriez-vous m�expliquer cette situation ?� lui demande le juge. �C�est moi-m�me qui ai demand� l�ouverture de l�enqu�te�, r�torque le pr�venu, qui porte � la connaissance du pr�sident du tribunal qu�il y a eu quelques d�faillances d�ordre purement mat�riel. �Il n�y a eu aucune incidence sur les r�sultats du concours�, ajoute- t-il, tout en indiquant que �la tutelle dispose d�un droit sp�cial de notation pour les officiers rattach�s � la police judiciaire, des Unit�s r�publicaines de s�curit� (URS) et les artificiers�. Cependant, le proc�s a pris une autre tournure lorsque le principal mis en cause dans cette affaire d�clarait que �ceux qui ont entam� l�enqu�te et sont arriv�s � ces conclusions sont ceux qui ont �chou� au concours�. �M�me l�expertise au niveau de la police scientifique a �t� confi�e et r�alis�e par la personne qui a �galement �chou� au concours d�entr�e � l�Ecole sup�rieure de police pour le grade de commissaire principal�, a lanc� l�ex-directeur de l��cole, � la grande stup�faction de l�assistance et du pr�sident du tribunal correctionnel. En poussant encore loin son audition avec Merzouk Dridi, le magistrat a voulu, sans aucun doute, situer les responsabilit�s dans cette �affaire� et si derri�re ce �scandale�, il n�y a pas une affaire de corruption.