Parer aux inondations, aux glissements de terrain et aux �boulements semble �tre la pr�occupation de l�heure, tout au moins de la Protection civile qui organise, en collaboration avec les autorit�s locales, 5 regroupements sur les risques d�inondations. Le premier de ces regroupements s�est tenu � Dra�-Ben-Khedda, localit� qui a souffert des ann�es durant de terribles inondations qui n�ont �pargn� ni immeubles d�habitations, ni maisons particuli�res, ni �tablissements publics, de m�me que les r�seaux routiers et les terrains agricoles. Il semble, selon M. Ghozali, charg� de la communication au niveau de la Protection civile de Tizi- Ouzou, que ce ph�nom�ne est pris en charge par les services de l�hydraulique qui ont r�alis� ouvrages, canalisations et avaloirs pour pr�venir les inondations habituelles de la ville entour�e de bassins versants. Il n�y avait pas grand monde � ce regroupement devant r�unir les chefs de da�ra de Tizi-Ouzou, Dra� Ben Khedda, Beni Douala et Ma�tkas, les �lus des assembl�es communales et les services techniques. Juste de quoi remplir la salle de cin�ma de la localit� si tout ce monde avait jug� utile de prendre part � cette 1er journ�e, sur les 5 programm�es, consacr�e � ce ph�nom�ne pr�occupant qui cause chaque ann�e des d�g�ts mat�riels importants et parfois des morts et des bless�s. Il faut croire que les pr�occupations de ces premiers concern�s par la sensibilisation et la mobilisation des moyens mat�riels et humains contre les ph�nom�nes naturels impr�visibles, et quelquesfois ravageurs, sont ailleurs. Si les autres regroupements pr�vus d�ici au 29 de ce mois d�octobre aux Ouadhias, Larba�-Nath-Irathen, Azazga et Tigzirt se d�roulent de la m�me mani�re, des surprises ne seront pas � exclure comme en 2005 lorsque les 1 400 villages et hameaux que compte la wilaya se sont retrouv�s isol�s pendant une semaine. Tout le monde sait pourtant que la plupart des 67 communes de la wilaya, qu�elles se situent en montagne, 80% de la superficie de la wilaya, sur les collines, 15% de la surface, ou dans les plaines, 5% seulement de l��tendue territoriale sont sujets soit aux inondations soit aux glissements de terrain et aux �boulements. Les risques d�inondations �valu�s par la Protection civile concernent plus de 40 sites, mais des impr�vus peuvent surgir suite aux pr�cipitations torrentielles journali�res qui �galent ces derniers temps le volume pluvial d�un mois, voire d�un trimestre entier. Le changement climatique n��pargne pas le pays en g�n�ral et la Kabylie en particulier, o� la pluviom�trie peut atteindre et m�me d�passer les 1000 mm/an, et lorsque une bonne partie de ce volume tombe en une journ�e ou en quelques heures la catastrophe est in�vitable. On l�a vu en 1974, les routes �taient impraticables et plusieurs �tablissements scolaires endommag�s. En 1978, Azazga et A�n-El- Hammam ont subi d�importants glissements de terrain, mena�ant le tissu urbain jusqu�� nos jours faute de drainage et d�ouvrages d��vacuation ad�quats. Quatre ans plus tard, en 2002, les pluies abondantes ont fait que 130 familles ont �t� sinistr�es, bon nombre d�entre elles ne sont toujours pas relog�es, sans compter les 347 immeubles et autres sites inond�s. Les graves intemp�ries des ann�es 2005 et 2007 ont fait respectivement 6 et 4 morts et des dizaines de bless�s en plus des d�g�ts mat�riels consid�rables recens�s dans le d�tail par les services de la Protection civile. Sensibiliser le plus de monde possible sur les risques et les effets d�vastateurs des inondations, former au niveau des communes, des quartiers et des villages des citoyens capables d�identifier, d�alerter et de pr�ter main- forte aux services techniques, c�est basique en mati�re de pr�vention. Les inondations de Bab-El- Oued et du M�zab devraient rester en permanence dans l�esprit de tous les techniciens des travaux publics, de l�urbanisme, des �lus locaux et des citoyens afin d��pargner au pays d�autres catastrophes d�vastatrices. Nos villes et villages ont �t� construits dans la pr�cipitation sans �tude approfondie, sans perspective � long terme, certains sont sur des lits d�oued, sur des nappes phr�atiques ou sur des sites de remblais ou en contre-bas de bassins versants qui re�oivent des torrents d�eau que les canalisations et les avaloirs sont incapables d�absorber. Tous ces facteurs de risques doivent �tre identifi�s, ma�tris�s et pris en charge par la mobilisation des moyens mat�riels, humains et financiers. Les regroupements initi�s par la Protection civile � l�approche d�un hiver qui menace d��tre tr�s rigoureux et pluvieux arrivent � point au vu des tr�s fortes pr�cipitations des mois de septembre et d�octobre.