Le minist�re de l�Agriculture et du D�veloppement rural vient de d�finir les grandes lignes d�un projet de r�habilitation et de d�veloppement de la Mitidja. S�il y a eu, par le pass�, des exp�riences similaires, qui ont toutes �chou�, y a-t-il, cette fois-ci, une v�ritable volont� d�atteindre cet objectif ? Et ce d�autant plus qu�un grand probl�me se pose, celui de l�urbanisation des terres agricoles. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Interrog� en marge d�un s�minaire sur la r�habilitation de la Mitidja, organis� hier � l�Institut national de recherche agronomique d�Alg�rie (INRAA), le secr�taire g�n�ral du minist�re de l�Agriculture, Sid-Ahmed Ferroukhi, a reconnu q�un probl�me de construction sur des terres agricoles se pose r�ellement. Pour lui, la meilleure fa�on de prot�ger les terres fertiles de la Mitidja reste le d�veloppement de projets agricoles, soulignant, au passage, qu�il y a aujourd�hui des lois strictes qui r�priment ces agissements. Or, les gens continuent de construire sur des terres agricoles, au vu et au su de tout le monde, alors que tr�s peu de poursuites sont engag�es � leur encontre, pour ne pas dire aucune. La plaine de la Mitidja, d�une superficie de 140 000 hectares et qui s��tend sur cinq wilayas (Tipasa, M�d�a, Alger, Boumerd�s et A�n-Defla), subit aujourd�hui une urbanisation, souvent ill�gale, fatale pour son potentiel agricole important. S�il y a lieu, aujourd�hui, de sauver les meubles, il faut arr�ter de construire. Mais lorsqu�on voit l�Etat, lui-m�me, recourir � ce genre de projets, il y a de quoi ne pas esp�rer grand-chose, m�me si cela se fait souvent sous pr�texte d�utilit� publique. Du moment qu�il s�agit, l�, d�une r�alit�, le mal �tant fait, la seule solution, aux yeux de Ferroukhi, demeure de trouver un �quilibre entre l��am�nagement urbain� et les �projets agricoles�. Selon un agriculteur activant dans la r�gion de la Mitidja, venu assister au s�minaire, le probl�me de l�urbanisation de la r�gion de la Mitidja ne pourra trouver de solution dans l�imm�diat, pour ne pas dire qu�il est d�j� trop tard pour cela. L�origine du probl�me �tant que les fils d�ex-agriculteurs, d�tenteurs de �permis d�exploitation� de terres agricoles, n�ont vu personne les emp�cher de construire des habitations, et qu�il est difficile, aujourd�hui, de r�parer les d�g�ts. �Dans les pays conscients de la valeur d�une terre agricole, on retire le permis d�exploitation � tout agriculteur qui n�exploite pas sa terre�, a-t-il soulign�. Enfin, Ferroukhi a tenu � pr�ciser que le minist�re de l�Agriculture ne compte pas abandonner ces terres, m�me si elles se trouvent � l�int�rieur des tissus urbains. Au contraire, ajoute-t-il,�on doit d�velopper l�agriculture autour des zones urbaines, pour r�pondre aux besoins alimentaires des citoyens�.