On a coutume de la mettre sur le dos des f�tes religieuses ou de la pluviom�trie, mais la flamb�e des prix est devenue une constante nationale. Invariablement � travers les saisons et quelle que soit la conjoncture, les fruits, les l�gumes frais, les l�gumes secs et les viandes sont difficilement accessibles pour de larges couches de la soci�t�. Nawal Im�s - Alger (Le Soir)- Les pluies sont g�n�ralement accueillies avec enthousiasme par les agriculteurs. Le consommateur, lui, devrait s�en m�fier. Et pour cause : s�il trouve les prix d�j� �lev�s, il devrait s�attendre � une flamb�e dans les jours � venir. Les commer�ants sont formels : les baisses de temp�rature et les fortes pr�cipitations ne seront pas sans cons�quence sur les prix des fruits et des l�gumes. Les mandataires ne manqueront pas de faire rapidement r�percuter les quelques difficult�s rencontr�es d�abord sur les grossistes, puis sur les d�taillants avant que le consommateur ne paye la facture de plus en plus sal�e. Les d�taillants sont formels : l�Etat ne peut r�guler le secteur. Ils affirment que si les pouvoirs publics tentaient de resserrer l��tau autour des grossistes, ces derniers, qui d�tiennent le monopole, feront dispara�tre les produits des �tals pour cr�er une situation de p�nurie. Autre particularit� du march� alg�rien : les l�gumes de saison n��chappent pas � la flamb�e. Leurs prix restent �lev�s en contradiction avec toute logique qui admet que les produits frais cultiv�s en serre et hors saison soient inaccessibles. Aucune �quation ne semble convenir pour r�soudre l��nigme du processus d��laboration des prix. Ils sont libres et cela est incontestable mais ils �chappent surtout � toute logique commerciale. Difficile de trouver des raisons objectives � ces hausses r�currentes. La multiplication des interm�diaires, l�app�tit insatiable des mandataires, le d�r�glement de la fili�re peuvent-ils tout expliquer ? Certainement pas. L�incapacit� des pouvoirs publics � op�rer des contr�les est flagrante : s�il n�est plus admis que l�Etat fixe des prix dans une �conomie dite libre, les pouvoirs publics ne peuvent au nom de l��conomie libre encourager l�anarchie. Et pourtant, il suffit de faire un tour dans les march�s pour constater que les prix sont non seulement libres mais que les marchands prennent beaucoup de libert� pour fixer les marges. Au march� Ali-Mellah, les prix affich�s donnent le tournis. Les petits pois de pi�tre qualit� sont vendus � 170 DA, les f�ves � pas moins de 70 DA. Idem pour les artichauts. Mais ne s�agit-il pas de l�gumes de saison, g�n�ralement tr�s consomm�s ? Si mais cela n�emp�che pas les prix d��tre �lev�s. Tentative d�explication d�un vendeur : les f�ves viennent de M�sila, les petits pois sont vendus � plus de 200 DA au march� de gros et les artichauts ne sont pas cultiv�s en aussi grande quantit� que l�ann�e derni�re. Il n�y a, pourtant, pas si longtemps, ces trois l�gumes inondaient le march� et les m�nag�res en stockant de grandes quantit�s dans les cong�lateurs. Mais ce n�est pas tout : la patate douce se n�gocie � 120 DA. La laitue est c�d�e � 70 DA sous pr�texte que le givre en aurait endommag� des hectares. N. I. La mercuriale L�gumes : Artichauts : 70 DA Petits pois : 170 DA F�ves : 70 DA Pomme de terre : 50 DA Tomates : 70 DA Courgettes : 70 DA Carottes : 50 DA Oignons : 70 DA Haricots verts : 260 DA Betterave : 50 DA Poivron : 150 Da Piment : 180 DA Navets : 50 DA Cardes : 50 DA Laitue : 70 DA Choux fleurs : 70 DA Choux : 50 DA Fenouil : 40 DA Topinambours : 70 DA Fruits : Oranges : entre 100 et 140 DA Mandarine : 100 DA Pommes : 160 DA