Tout le raff�t m�diatique (campagne de presse, JT, bande-annonce, etc.), tout le tintamarre orchestr� par France 2, qui mettait en sc�ne mercredi dernier �Le jeu de la mort�, m�ritait-il d��tre relay� par la TSR (les Suisses et leur phobie des minarets n�expliquant pas tout...), la RTBF belge et autres cha�nes europ�ennes ? Avant d�aborder la question et sa version bateau, � savoir le �jusqu�o� peut aller la t�l� ?�, le pendant de l��mission, faisons d�abord une halte sur Arte et son Histoire du Coran, histoire de nous laver (...) de certains de nos p�ch�s mignons mus notamment par la critique syst�matique et du notre �t�menchir� cathodique, sport national s�il en est. En qu�te de foi C��tait donc samedi sur la franco- allemande que nous brocardions lors de nos chroniques des ann�es 90 comme �tant la cha�ne �litiste r�serv�e aux �bac+10�. Cette fois-ci, reconnaissons lui une lecture tr�s explicite, tr�s simple de l�histoire de notre Saint Coran. Exit tous les trucs compliqu�s � souhait chez nos chers soi-disant experts en la mati�re. L�auteur du film-documentaire, Bruno Ulmer, un converti � l�Islam, aura eu la bonne id�e de croiser des regards en les mettant face au savoir. Des scientifiques europ�ens, de vrais th�ologiens musulmans et des documents manuscrits pas du tout piqu�s des hannetons ! Et pour �fil rouge�, quoi de plus attrayant pour nos mirettes qu�un voyage allant de la mosqu�e de Kairouan (Tunisie) � celle des Omeyiades � Damas en passant par la grande Al Azhar du Caire, qui doit pleurer le mod�r� cheikh Tantaoui... Un voyage passionnant, apaisant, qui nous aura fait oublier les fanatismes et autres �joyeuset�s� int�gristes. Et pour couronner le tout, un ton l�ger comme celui de ce jeune imam montrant que foi et raison peuvent se rejoindre, sans prise de t�te. Au c�ur des origines du Saint Coran, l�on pouvait m�me se prendre, � la fin du document, pour des petits procureurs de la vertu musulmane. Des petits, seulement, la pr�cision s�impose plus que de raison � l�heure o� de dr�les de charlatans se r�clament d�un ersatz de Coran. C�est beau, la vie ! Il repose depuis mardi dans un petit cimeti�re en Ard�che et il aura chant� C�est beau la vie. Jean Ferrat parti, toutes les t�l�s lui auront rendu l�hommage m�rit�. Des JT de 20 heures aux �missions sp�ciales, tout n��tait que dithyrames en chrysanth�mes cathodiques pour celui qui fut interdit d�antenne (l�ex-ORTF) lors de son formidable Potemkine. En d�poussi�rant certaines interviews en couleur ou en noir et blanc (notamment celle accord�e � l�ex-dinosaure de la t�l�, Jacques Chancel), le cathodique aura brill� de mille feux po�tiques ! L�un des premiers auteurs-compositeurs de l��poque dite �y�y�, Ferrat aura terrass� gr�ce � Nuit et brouillard (1963) tous ses concurrents. Sobre et �mouvant, il y parle de la d�portation dans les camps nazis (clin d��il aux membres de sa famille), tout en remettant au premier plan la chanson engag�e avec po�sie. Quatre cents enfants noirs, Berceuse ou Les Guerilleros co�ncideront avec son voyage � Cuba d�o� il ramenera des... moustaches. Sinc�re, sensible aux malheurs du monde, il sera rest� �compagnon de route� du parti communiste sans y avoir �t� �encart�. Et c�est tout � fait normalement qu�il d�noncera le modernisme parisien, ses HLM, ses poulets aux hormones. La Montagnereste sa marque de fabrique et personne ne s��tonnera de le voir s��clipser de la vie mondaine pour une ferme dans les S�v�nes ou un paisible bourg en Ard�che. Il consacre des chansons � ceux qu�il admire (Brassens, Boris Vian), cite Garcia Lorca, Ma�akovski et s�inspire de l��uvre de Louis Aragon dont il a mis bien des po�mes en chansons tels Que serais-je sans toi ? ou J�attends. Son solide optimiste lui aura fait �crire C�est beau la vie et c�est avec amour et tendresse qu�il aura aval� son bulletin de naissance (� 78 ans !) sans faire de bruit. On salue bien s�r l�artiste et on lui reconna�t une ind�l�bile empreinte, celle de la po�sie qui tend � dispara�tre dans ce monde de fous, obs�d�s, obnubil�s par le showbiz et... la t�l�-r�alit�. Savoir garder raison Annonc�e comme une alerte, comme un hol� aux d�rives que peut susciter la t�l�-r�alit�, l��mission intitul�e �Le jeu de la mort� nous aura, en fait, �difi� sur des mentalit�s propres � se soumettre facilement � diktat des faiseurs de notori�t�, les praticiens de la t�l�. Une exp�rience de psychologie sociale (tr�s occidentale...) qui se sera abreuv�e de celle d�un psy am�ricain, du nom de Stanley Milgram en 1961... Pour le reste, que du faux, que du para�tre pour, soi-disant, conceptualiser un jeu-t�l� � venir. Un vrai-faux jeu o� auront �t� convi�s public non averti, candidats pr�-s�lectionn�s (80 sur 2 500) et com�diens cens�s recevoir des d�charges �lectriques sans broncher. Tania Young en animatrice-incitatrice au �meurtre� (la zone extr�me se devait d��tre racoleuse) aura tenu son r�le et seuls 20% des protagonistes auront refus�, � la fin, le jeu de dupes. Est-ce � dire qu�il faille s�en r�jouir ou s�en alarmer ? Hondelatte essayera apr�s l��mission de d�cortiquer, journalistiquement partant, cette exp�rience �hautement� psychologique mais faut savoir raison garder car cette �mission (et ils ne l�ont pas dit !) est dans la case des divertissements. Quant � la s�mantique de t�l�-r�alit�, n�est-elle pas, elle aussi, surjou�e dans le but d�alpaguer les derniers gogos encore scotch�s aux �Ferme c�l�brit�s�, �Koh-lanta� et autres concepts de �m�as-tu vu ?� pour une poign�e d�euros. La t�l� dans sa grande diversit� offre heureusement autre chose. Une recherche, � la Indiana Jones, des origines du Coran, des instants po�tiques en hommage � Jean Ferrat, des matchs de foot anim�s par les Bar�a, Inter, Chelsea, Arsenal ou l�OM, le tout accompagn� des Guignols de l�info, en plus d�un choix in�puisable de films de genre, �a explique et �a incite � l�achat des cartes satellitaires. Pour le reste, tous les go�ts sont dans la nature... humaine ! Allez, � la semaine prochaine, si vous le voulez bien, comme de bien entendu. H. N.
G. DE FONTENAY : �Malika est tr�s fatigu�e, elle va craquer� Dur dur d'�tre Miss France ! Entre les s�ances photo, les s�ances de d�dicaces, les foires, les d�fil�s et les �missions t�l�, Malika n'a plus une minute � elle... Surtout lorsque l'on sait que ces activit�s ont lieu aux quatre coins de la France ! C'est pourquoi Genevi�ve de Fontenay s'inqui�te beaucoup pour sa petite prot�g�e. La pr�sidente du comit� Miss France confie d'ailleurs au Parisien : �Elle est tr�s fatigu�e, Malika. Ils la pressent comme un citron. Elle va craquer !� Et d'ajouter : �Elle est salari�e par Endemol, qui la fait vraiment beaucoup travailler.� Attention aux exc�s Miss France ! Peter Graves, vedette de Mission : Impossible, est mort L'acteur am�ricain Peter Graves, vedette de la s�rie d'espionnage Mission : Impossible, � la fin des ann�es 1960, est mort dimanche � l'�ge de 83 ans. L'acteur a �t� retrouv� � son domicile de Los Angeles et semble �tre d�c�d� de cause naturelle, a dit la police. Un repr�sentant de Peter Graves a d�clar� qu'il avait �t� victime d'une crise cardiaque. S'il est apparu dans 130 films ou programmes t�l�vis�s, son visage restera associ� � celui de Jim Phelps, figure de proue de la s�rie Mission : Impossible qu'il a incarn� de 1967 � 1973. Le r�le de cet agent, syst�matiquement destinataire d'instructions sur une cassette qui s'autod�truit apr�s �coute, lui a valu un Golden Globe en 1971. Il a �galement connu la c�l�brit� au cin�ma avec son r�le de pilote pas tr�s fin et d�pass� par les �v�nements dans la com�die Y a-t-il un pilote dans l'avion en 1980. Ces derni�res ann�es, il pr�sentait un programme historique baptis� Biography sur une cha�ne du c�ble am�ricain.