L�op�ration d��vacuation des habitants de l�avenue de Roumanie � Constantine a d�but� hier sous tr�s haute s�curit�. Un dispositif des plus dissuasifs a �t� mis en place d�s l�aube pour encadrer une op�ration � hauts risques, de par les m�contentements que cette op�ration continue de susciter parmi les habitants de ce quartier, �victimes de hogra, d�exclusion et d�abus d�autorit�, selon leurs propres propos, mais d�cid�s � en d�coudre, �y compris par la violence, avec tout ce qui incarne cette m�me autorit�, assurent-ils. De m�moire de Constantinois, jamais une op�ration de relogement, aussi importante soit-elle, n�a �t� autant entour�e de mesures de pr�caution, d�un point de vue s�curitaire s�entend. Les v�hicules de transport de la police, align�s � perte de vue le long du boulevard du Chalet des Pins qui longe le site, �taient visibles � plusieurs centaines de m�tres. Les forces de l�ordre issues de tous les services de police relevant de la S�ret� de wilaya de Constantine, BMPJ et brigades anti�meutes en particulier, ont �t� d�ploy�es autour et � l�int�rieur du quartier. Du jamais vu � Constantine ! Des moyens drastiques accord�s au seul volet s�curitaire de cette op�ration qui renseignent sur l�ampleur de la menace qui p�se sur la qui�tude de la cit�. Les rumeurs qui avaient fait le tour de Constantine depuis plusieurs jours faisaient �tat �de centaines de cocktails Molotov, de bonbonnes de gaz et d�armes de toutes sortes pr�tes pour accueillir les bulldozers qui s�approcheraient de ce quartier avant que ne soient satisfaites toutes les revendications de ses habitants�. Des rumeurs accr�dit�es, m�me de mani�re tacite, par les r�sidants de l�avenue de Roumanie, unanimes sur la question de l�exclusion qui aurait touch� des centaines de familles et d�cid�s � faire entendre leur voix par n�importe quel moyen. �Des intrus dont le nombre avoisinerait les 500 cas ont �t� d�busqu�s�, selon les services de la wilaya de Constantine. Une assertion qui contraste avec la r�alit� du terrain puisque les contestataires sont bel et bien des habitants du quartier, r�pondant aux crit�res retenus par la wilaya pour pouvoir b�n�ficier d�un logement dans le cadre de cette op�ration plac�e sous le sceau de l�utilit� publique et qui ne devrait, par cons�quent, l�ser aucun citoyen. La plupart d�entre eux d�noncent, en effet, le fait qu�ils soient dans l�obligation de troquer leurs habitations traditionnelles, con�ues pour abriter plusieurs familles et dont certaines sont dans un excellent �tat, contre des F2 et des F3 affect�s � deux, voire trois familles � la fois. A ce titre, les exemples ne manquent pas puisque nous avons eu � le v�rifier, y compris en pr�sence des agents de l�administration qui conduisent l�op�ration. Ceci au moment o� la question des indemnit�s des propri�taires n�a gu�re �t� �voqu�e. Un rythme tr�s lent a caract�ris� le d�but de l�op�ration dans la matin�e d�hier, en d�pit des gros moyens d�ploy�s par les diff�rents services. Les agents de la Protection civile, de la Sonelgaz, de l�APC, des services des eaux et de la wilaya �taient pr�sents en force sur les lieux, au m�me titre que des membres de l�ex�cutif et des �lus locaux. La prudence semblait �tre de mise puisque chaque habitation approch�e recelait un probl�me et n�importe quel impair pouvait mettre le feu aux poudres. Jusqu�� la mi-journ�e, une dizaine de familles seulement, r�sidant dans des maisons situ�es � la lisi�re nord de l�immense quartier o� s�entrem�lent b�tisses et ruelles sinueuses, a pu �tre �vacu�e. L�asym�trie indescriptible de tout ce qui compose le site rendait davantage plus difficile toute entreprise. Il n�est pas dit, d�ailleurs, que le calme pr�caire qui r�gnait hier puisse �tre maintenu jusqu�� la fin de l�op�ration, avec la d�localisation des 690 familles concern�es. L�administration continue de faire preuve, en effet, de maladresse. Un bureau pour recueillir les recours des m�contents a �t� ouvert dans une �cole d�saffect�e du quartier du Bardo, sans que l�information soit communiqu�e aux concern�s. On leur a plut�t demand� de rester devant leur maison et de formuler leur recours d�s qu�interviendra leur tour. Entre-temps, le chef de da�ra, cens� recevoir en personne les requ�tes, n�avait re�u aucune visite. M�me ce dernier ne comprenait pas qu�il y ait autant de contestation sans que l�on se pr�cipite pour d�poser des recours. Craignaient-ils, peut-�tre, de se retrouver devant un fait accompli ? Des sans-toit en un clin d��il ? K. G. 1 mort et 20 bless�s dans un accident de la circulation La RN 27 reliant Constantine � Jijel a �t�, hier, le th��tre d�un grave accident de la circulation. Le conducteur d�une camionnette Toyota, tractant une pompe � b�ton, a perdu le contr�le de son v�hicule suite � une d�faillance du syst�me de freinage, pr�s de Oued-Ourzeg, dans la commune de Beni Hamid�ne, percutant de plein fouet une Peugeot 404 b�ch�e, bond�e de passagers qui se rendaient dans un champ. Les occupants de la Peugeot 404, revers�e apr�s le choc, ont tous �t� bless�s, dont 3 sont dans un �tat grave. Un mort parmi ces derniers est � d�plorer. Ag�e d�une trentaine d�ann�e, la victime laisse derri�re elle une veuve et deux orphelins. Les bless�s ont �t� transf�r�s par les �l�ments de la Protection civile au CHU de Constantine et � l�h�pital de Grarem dans la wilaya de Mila.