Alors que les sp�cialistes de la transplantation d�organes, aussi bien alg�riens qu��trangers, avaient tous d�battu, lors de la Journ�e internationale sur les transplantations d�organes tenue dimanche dernier � Blida, de l�importance du r�le et des techniques de la greffe � partir de donneurs vivants, le professeur Mehdi Si-Ahmed, chef du service de chirurgie g�n�rale du CHU Frantz-Fanon de Blida, s�est distingu� en soutenant l�option du pr�l�vement d�organes � partir de donneurs cadav�riques. Pour ce faire, il expliquera que la mort enc�phalique permettant le pr�l�vement d�organes est une mort �document�e �, puisque le Journal officiel du 17 f�vrier 1985 en fait cas, et qu�une fetwa du Conseil sup�rieur islamique dat�e du 16 novembre de la m�me ann�e y donne son aval. Mais cette mort doit �tre confirm�e par la destruction d�finitive du cerveau, soutiendra-t-il. Cette mort enc�phalique est certifi�e par l�absence de r�flexe et de ventilation spontan�e, � savoir que l�oxyg�nation des organes reste maintenue par les machines. Quant au pr�l�vement des organes, il fera savoir qu�il ne peut se pratiquer sans l�accord de la famille et qu�il doit �tre imp�rativement gratuit, sauf si le receveur consent � r�compenser la famille du donneur dans un esprit de reconnaissance, de remerciements. Le professeur Si Ahmed, soulignera, par ailleurs, que la loi interdit de r�v�ler l�identit� du donneur et du receveur. En France, expliquera- t-il, les demandes d�organes sont de 2 500 par an, contre 1 000 en Alg�rie alors qu�on compte 13 000 insuffisants r�naux dont une centaine d�enfants dialys�s dans les 300 centres d�h�modialyse existants. Pour lui, une greffe fait gagner � l�Etat le co�t d�une ann�e de dialyse, d�o� l�importance de se pencher sur l�option de la greffe d�organes � partir de donneurs cadav�riques, d�autant plus que cela peut sauver, mentionnera-t-il, au minimum quatre vies et am�liorer les conditions de vie de dix autres. Il affirmera que les donneurs cadav�riques restent la seule issue pour 90 % des insuffisances r�naux chroniques. En Espagne, pour ne citer que ce pays, 40 % des greffes r�nales sont r�alis�es � partir de morts enc�phaliques, tiendra-t-il � faire savoir. Enfin, sur un autre volet, le professeur Si Ahmed proposera un plan de greffe qui comprend le recensement des morts enc�phaliques dans les h�pitaux, la d�signation des centres greffeurs sur la base d�un cahier des charges et de volontariat, ainsi que la fixation d�objectifs pour parvenir, � terme, � un taux avoisinant 25 pr�l�vements pour un million d�habitants et 30 % de taux de refus.