Le décès, hier, de l'ex-Président yéménite Ali Abdallah Saleh, est un échec pour la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite. C'est également un drame qui complique la crise dans ce pays ciblé par la guerre depuis mars 2015. L'ancien président du Yémen, Ali Abdalah Saleh, a été tué hier par les houthis après quelques jours d'affrontement opposant les forces de Ali Abdallah Saleh et les houthis. Ali Abdallah Saleh, Président yéménite de 1994 à 2011, a été tué par les rebelles houthis, ont noté, hier, la chaîne de télévision iranienne ‘Al-Alam' et l'agence d'information iranienne ‘Tasnim'. D'après Tasnim, M. Saleh a trouvé la mort alors qu'il essayait de s'enfuir de la capitale yéménite vers le gouvernorat de Marib. Le général Al Mahdi Ahmad bin Yahya, chef d'un département de l'armée yéménite coopérant avec le mouvement chiite Ansar Allah, ou rebelles houthis, a noté que l'ancien président Saleh a été tué, hier, sur la route reliant Sinhan à Marib, au cours de ses déplacements secrets dans le pays. Les forces de sécurité de l'armée yéménite avaient suivi les déplacements de M. Saleh depuis dimanche. Quand l'ex-Président est arrivé dans le quartier Sinhan de Sanaa, les militaires yéménites ont entrepris une tentative de l'arrêter. M. Saleh et plusieurs personnes de son entourage ont été tués lors d'un échange de tirs. De nombreuses personnes ont été arrêtées. Le ministère de l'Intérieur géré par les houthis a noté la mort d'Ali Abdallah Saleh et estimé que c'est la fin de la crise. Le Congrès général du peuple, parti auquel appartient M.Saleh, a fini par noter la mort de M. Saleh. Dans un premier temps, un membre du Congrès avait démenti cette information qu'il avait qualifiée de rumeurs. Ces derniers jours, les forces fidèles à M. Saleh combattent les rebelles houthis pour reprendre l'occupation des bâtiments officiels à Sanaa, les mêmes qu'ils occupaient ensemble il y a encore quelques jours. L'ancien président yéménite a noté, hier, qu'il rompait la coopération avec les houthis, les accusant de sacrifier le peuple yéménite au nom de leurs ambitions et de la politique imposée par l'Iran. Samedi, le Congrès général du peuple, allié d'Ansar Allah depuis le début du conflit au Yémen, avait publié une proclamation appelant à lutter contre les houthis qui «entraînent le pays dans la guerre civile». Des avions de la coalition des pays arabes dirigée par l'Arabie saoudite ont frappé, hier, les positions des milices houthies à Sanaa pour soutenir l'ex-Président Ali Abdallah Saleh. Le Yémen est le théâtre d'un conflit opposant les forces gouvernementales du président, Abd Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale, au mouvement chiite des rebelles houthis Ansar Allah et aux unités militaires fidèles à Ali Abdallah Saleh. La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite et comprenant la plupart des pays du golfe Persique mène des frappes aériennes contre les houthis depuis mars 2015. La coalition arabe est accusée par des organisations non gouvernementales d'avoir perpétré des crimes de guerre au Yémen. L'ONU parle de milliers de civils tués par la coalition arabe. L'Onu a lancé une enquête sur la situation au Yémen qu'elle qualifie de «pire crise humanitaire au monde». Selon l'Onu, 17 millions de Yéménites manquent de nourriture et 7 millions d'entre eux dépendent entièrement de l'aide humanitaire étrangère. Le dernier message au peuple yéménite Assassiné, ce lundi après-midi, dans la capitale yéménite, l'ex-Président Ali Abdallah Saleh avait fait la veille une déclaration importante adressée au peuple yéménite, prédisant, notamment, une bataille décisive à Sanaa. Ali Abdallah Saleh, Président yéménite de 1994 à 2011, a été tué, lundi, par les rebelles houthis, a confirmé à Sputnik Al-Mahdi Ahmad bin Yahya, chef d'un département de l'armée yéménite alliée avec les Houthis. Dimanche, l'ancien Président yéménite a noté son refus de coopérer avec le mouvement politique houthi Ansar Allah. Il a alors noté : «Bientôt une bataille décisive aura lieu à Sanaa. Le pays doit être sauvé de la stupidité du groupe houthi.» Ces deux phrases ont été les derniers mots de l'ex-Président que les médias connaissent. Auparavant, l'ancien chef d'Etat avait tendu la main à la coalition adverse dirigée par l'Arabie saoudite, ce qui a été qualifié de «grande trahison» par les Houthis, ses alliés dans la lutte contre le président en fonction Abd Rabbo Mansour Hadi. Des affrontements ont éclaté ensuite dans la capitale Sanaa contrôlée par les forces anti-Hadi. Hier, la chaîne de télévision iranienne Al-Alam et l'agence d'information iranienne Tasnim ont affirmé que M. Saleh avait été tué par les insurgés Houthis. D'après Tasnim, M. Saleh a trouvé la mort alors qu'il essayait de s'enfuir de la capitale yéménite vers le gouvernorat de Marib. Le Yémen est le théâtre d'un conflit sanglant opposant les forces gouvernementales du Président Abd Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale, au mouvement chiite des rebelles houthis Ansar Allah et aux unités militaires fidèles à l'ancien président Ali Abdullah Saleh. La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite et comprenant la plupart des pays du golfe Persique mène des frappes aériennes contre les houthis depuis mars 2015. L'Onu a lancé une enquête sur la situation au Yémen qu'elle qualifie de «pire crise humanitaire au monde». Selon l'Onu, 17 millions de Yéménites manquent de nourriture et 7 millions d'entre eux dépendent entièrement de l'aide humanitaire étrangère. D'après l'Unicef, 150 000 enfants risquent de mourir de faim au Yémen d'ici la fin de 2017.