Jamais depuis les années phares du sport Algérien, une équipe nationale de handball n'aura été autant dans le doute à la veille d'une grande compétition comme pour la CAN de 2018, que les nôtres l'ont remporté sept fois. Déjà, et au moment de l'entame de l'édition Gabonaise, beaucoup ne donnait pas cher pour cette équipe partie à la hâte en espérant bien sur, atteindre le dernier carré au vu du contexte qui s'est paisiblement installé des années durant. Le vrai problème s'agrippe depuis longtemps, puisque la descente en enfer a débuté il y a de cela une quinzaine d'années. Bien sur et depuis 2014, l'année où l'on croyait tous, voir cette pratique renaître de ses cendres avec en prime un trophée que personne n'attendait, voilà qu'en 2015, les verts et pour se relancer, avaient rechuté, ils n'auront eu qu'un nombre de regroupement très réduit, et une vingtaine de mois d'hibernation d'affilée à compter du mois de Janvier 2016, au lendemain de leur quatrième place en Egypte avec une ‘'cerise sur le gâteau'', l'absence au Mondial de 2017. Il serait plutôt hasardeux et stupide de parler de handball et ne point citer Abdeslam Benmeghsoula, ce dernier avait été plusieurs fois, à l'origine de l'obtention de trophées Africains remportés par notre pays. Elément clef des verts, et sorti de son mutisme, nous l'avons approché afin de connaître les raisons de ces déconfitures répétées, lesquelles semblent s'installer dans la durée. Avec amertume, il nous répond : «Notre handball est au plus bas, cela est dû essentiellement à l'incompétence de toutes les fédérations depuis une quinzaine d'années.» Interrogé sur le jeu réel des fédérations qui se sont succédées, il poursuit : «Oui, les fédérations depuis 15 ans, travaillent sans aucune stratégie requise, c'est pour cela nous méritons les résultats d'aujourd'hui.» Sur la question de l'absence des anciens joueurs de l'équipe nationale (toutes générations confondues) et notamment, dans les différentes assemblées générales, il abonde : «L'absence des anciens joueurs et techniciens qui avaient fait les beaux jours de la discipline, sanctionne quelque peu, la pratique du handball à plus haut niveau. Les raisons, sont toutes simples, vous n'avez qu'à jeter un coup d'œil sur ces statuts obsolètes établis par les différents ministres qui se sont succédés, juste pour empêcher des techniciens, anciens joueurs ou cadres du handball de se présenter, lesquels aussi, peuvent avoir une influence sur l'assemblée générale d'où leur exclusion, sachant qu'ils disposent d'une grande influence au moment des élections.» «La solution idoine existe» Il est vrai que les grandes équipes parlent aujourd'hui de ‘'matchs dans les bras'' et non ‘'de stages'', les nôtres, leur nombre se compte sur les bouts des doigts et se limitent. Il est vrai aussi que des solutions existent, Mais comment ? Abdeslam nous dit que le problème réside dans le changement. «La solution idoine existe, le changement des statuts en introduisant les anciens joueurs ou techniciens, est impératif pour une meilleure gestion afin de mieux superviser le travail de la fédération. Ce changement de statut pourrait nous emmener au vrai développement du handball. Il nous permettra d'installer les vraies compétences de la discipline, capables de mettre en place une stratégie à moyen ou long termes et espérer la relancer véritablement et c'est valable pour toutes les autres fédérations». Ces athlètes qu'on utilise que sur le terrain En somme, le handball, serait la discipline qui a tant donné à notre pays, ses acteurs se sont malheureusement effrités dans la nature et au fil des années. Reconnus d'avoir été à la hauteur durant des lustres, oubliés par la suite, de par l'ingratitude qui ne cesse d'augmenter. Lamdjadani, Sayad, Bendjmil, Amara, Hamiche, Bouanik, Dobalah, Djeffal, Akacha, Hachemi, Grief, pour ne citer que ceux là, qu'on a utilisé comme un ‘'mouchoir en papier'' et jeter en pâture par la suite, pour voir d'autres éléments venir s'installer à leurs places, un phénomène, qu'on voit évoluer de nos jours.