Il ne manque plus qu'une victoire à l'Italie pour se qualifier pour le Mondial-2014, après son succès contre la Bulgarie (1-0), vendredi à Palerme, et elle pourrait l'obtenir dès mardi contre la République tchèque. L'Italie a relégué la Bulgarie, 2e du groupe B, à 7 points, et les Tchèques, surpris sur leur terrain par l'Arménie (2-1) par un but à la dernière minute, restent à 8 longueurs, rejoints par leurs vainqueurs. Le sélectionneur Cesare Prandelli peut commencer à penser au Brésil. Si la "Nazionale" ne gagnait pas à Turin contre les Tchèques, il lui resterait plusieurs jokers: le match au Danemark ou la réception de l'Arménie, ou un faux-pas de ses concurrents. L'Italie a fait ce grand pas grâce à deux champions du monde 2006, Alberto Gilardino, buteur, et Gianluigi Buffon, qui a "arrêté un but", à la manière de Gordon Banks contre Pelé en 1970. "Gila", pointe de l'attaque en l'absence de Mario Balotelli et Pablo Osvaldo, suspendus pour ce match, a marqué de la tête (38), et a ressorti son geste de violoniste du Mondial triomphal en Allemagne. Mais il a été bien servi par l'orchestre, notamment les permutations Antonio Candreva-Lorenzo Insigne. Candreva, parti dans un raid côté gauche, lui l'arpenteur du côté droit, a patienté jusqu'au dernier moment pour centrer parfaitement pour la tête de Gilardino. "Gigi" Buffon pour sa part a sorti avec une virtuosité de soliste une frappe d'Ivelin Popov que tout le stade voyait dans le but (47). Il a réussi une autre très belle parade devant Dimitar Rangelov (62). L'Italie a mérité sa victoire pour avoir globalement dominé. Lorenzo Insigne, aligné à gauche - avec permutations - plutôt qu'Emanuele Giaccherini ou Stephan El Shaarawy, a marqué des points. Le Parisien Thiago Motta, de retour après 14 mois d'absence en "azzurro", s'est montré gauche et lent, mais c'est lui qui lance Candreva sur le but. La Bulgarie a bien joué et reste un candidat sérieux au Mondial. Elle défend regroupée, et ses éventuels adversaires en barrages devront surveiller le côté gauche, Popov-Todor Nedelev, fleuron d'une équipe à l'aise techniquement. Elle avait tenu en échec les Italiens à l'aller (2-2) et les a menacés jusqu'au bout, touchant le petit-filet à la dernière seconde...