Le président russe Vladimir Poutine rencontrera son homologue nord-coréen. Moscou, qui a toujours appelé aux négociations pour la paix, œuvre pour l'instauration de la paix dans la péninsule coréenne. Le Kremlin a publié hier un communiqué dans lequel il a qualifié de probable la tenue d'un sommet entre le président russe, Vladimir Poutine, et le leader nord-coréen, Kim Jong-un. Au terme de la rencontre hier entre Kim Jong-un et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en visite à Pyongyang, les deux parties se sont entendues sur un sommet russo-nord-coréen d'ici la fin de l'année. Lors d'un tête-à-tête avec le dirigeant nord-coréen, Lavrov lui a remis une lettre du chef du Kremlin l'invitant à Moscou. L'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA a souligné hier, jeudi, au chef de la diplomatie russe que la Corée du Nord souhaitait la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Kim Jong-un désire toutefois que la dénucléarisation de la péninsule se produise étape par étape. Il a espéré que les problèmes seraient résolus via un dialogue constructif. Sergueï Lavrov s'est rendu à Pyongyang à l'invitation de son homologue nord-coréen Ri Yong Ho, qui avait visité la Russie en avril dernier. Le chef de la diplomatie russe a invité le président de la Corée du Nord, Kim Jong-un, à se rendre en en Russie. La visite du chef de la diplomatie russe intervient en pleine effervescence diplomatique à l'approche du sommet du 12 juin entre Donald Trump et Kim Jong-un, sommet qui semble remis sur les rails après avoir été annulé la semaine dernière par le président américain. Le général de la Corée du Nord, Kim Yong-chol, est arrivé à Washington en provenance de Pékin, pour les négociations. Il est le premier responsable nord coréen à se rendre à Washington depuis dix-huit ans. L'objectif de leurs discussions est de déterminer si les Etats-Unis et la Corée du Nord sont en mesure de fixer un ordre du jour partagé pour le sommet du 12 juin à Singapour, et d'accélérer donc les préparatifs une semaine après la lettre de Donald Trump à Kim Jong-un, dans laquelle il annulait leur rencontre. A ce revirement a succédé un tout aussi spectaculaire regain d'optimisme. «Il faut que la dénucléarisation de la Corée du Nord soit sur la table et au cœur de la rencontre», a toutefois prévenu la porte-parole de la présidence américaine, Sarah Sanders. «Et le président doit avoir le sentiment qu'on fait des progrès sur ce front». Mike Pompeo et Kim Yong-chol vont donc devoir tenter de concilier des attentes a priori inconciliables. Le président de la Corée du Nord refuse le sort d'El Kadhafi, assassiné après que la Libye a démantelé ses armes. Un haut fonctionnaire américain a estimé que le modèle libyen de Kadhafi devait servir d'exemple à la dénucléarisation promise par Kim Jong-un. Un parallèle qui n'est pas pour rassurer ce dernier, à quelques semaines d'un sommet avec Donald Trump. Le conseiller à la Sécurité nationale des Etats-Unis, le très néo-conservateur John Bolton, a son idée sur la façon de parvenir à la dénucléarisation de la Corée du Nord. D'après lui, Washington doit s'appuyer sur le programme qui a mené à l'abandon par la Libye de ses ambitions nucléaires, sous Mouammar Kadhafi. «Nous pensons au modèle libyen de 2003, 2004», a ainsi concédé John Bolton le 29 avril sur la chaîne Fox lorsqu'il était interrogé sur les négociations à venir entre Washington et Pyongyang, dont la dénucléarisation sera l'un des principaux enjeux. Dans l'optique d'améliorer ses relations avec les puissances occidentales, le colonel Mouammar Kadhafi avait en effet accepté fin 2003, d'abandonner son programme de développement d'armes chimiques, biologiques ou nucléaires. Ça n'a pas empêché l'assassinat du leader libyen. Le président de la Corée du Nord a exprimé sa colère conte les propos de John Bolton, et se dit non intéressé à être un deuxième Kadhafi.