La commune frontalière de Souarekh, daïra d'El-Kala dans la wilaya d'El-Tarf peine à décoller en raison des luttes intestines entre le FLN et le RND. L'APC traverse une zone de turbulence sans précédent et tous les voyants sont au rouge. Dans un communiqué, dont nous détenons une copie, le groupe d'élus RND au nombre de six ont signifié officiellement au P/APC de Sourekh, M. Redjil Hasnaoui leur décision de retrait des travaux de l'assemblée communale et de leurs qualités d'élus et le tiennent pour responsable des conséquences que pourraient engendrer la gestion unilatérale des affaires de la commune de Sourekh par le groupe FLN composé de sept élus. Les élus démissionnaires RND et à leur tête l'ancien maire, M. Khadraoui accusent le P/Apc d'avoir délibérément abusé de la distribution des 10 postes octroyés à la commune dans le cadre de contrat d'insertion. La pension d'aide de 3000 DA octroyée par l ‘Etat aux parents d'élèves démunis a fait l'objet d'un sit-in au niveau du siège de la commune et celui de la daïra d'El-Kala de la part d'un certain nombre de parents mécontents. L' Apc de Souarekh a traversé d'autres zones de turbulences caractérisées par un décès par immolation, tentative de suicide, grève de la faim et paralysie de la circulation routière au niveau de la R.N 44 entre l'Algérie et la Tunisie à l'entrée ouest de la commune de Souarekh. L'opération de distribution du couffin de Ramadhan a mis son grain de sel dans le conflit opposant les élus des deux formations politiques. A cela s'ajoute l'opération de distribution de 50 aides à la construction rurale et de 65 logements sociaux dont le nombre a été réduit à 62 logements à l'affichage de la liste officielle des bénéficiaires, comme l'a souligné un citoyen concerné par l'attribution d'un logement social. Cet état de fait, a provoqué un sit-in des villageois mécontents. Cependant, la goutte qui a fait déborder le vase est sans nul doute, la liste contestée des bénéficiaires du logement rural qui a contraint des demandeurs d'aide à la construction rurale à bloquer la R N 44 reliant l'Algérie et la Tunisie paralysant ainsi tout trafic routier international. La situation est montée d'un cran lorsque le jeune Merzougui Ammar n'ayant pas bénéficié de logement, s'est immolé au niveau du siège de l'APC de Sourekh et a été transféré au C.H.U de Annaba où il a rendu l'âme le 28 juin dernier. Pour faire entendre sa voix, le père du défunt Merzougui a fait, à son tour, une tentative de suicide au siège de l'APC, mais avortée grâce aux services de sécurité. Cette action est suivie d'une grève de la faim devant le siège de l'Apc de Souarekh suite à quoi, les autorités de la wilaya ont rapidement ouvert un dialogue et un accord a été trouvé.