Après une première action initiée par la fédération de chasse de Tizi Ouzou avec la police nationale qui a consisté en une descente effectuée il y a quelques jours au marché hebdomadaire d'Azazga pour mettre en demeure les vendeurs de chardonnerets, cet oiseau en voie d'extinction, et les obliger ainsi à cesser cette activité, voilà qu'elle revient une nouvelle fois à la charge. La fédération qui est sur tous les fronts, avait promis que cette première action appellera d'autres certainement et qui seront moins clémentes que cette première où les vendeurs ont reçu un avertissement avec la promesse de cesser cette activité. C'est ainsi que sur instigation de la fédération de chasse de Tizi Ouzou, les services de sécurité de Boghni, à une quarantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, ont procédé la semaine dernière à la saisie des chardonnerets en vente illicite au marché hebdomadaire et dans les boutiques de la ville, avons-nous appris. En parallèle, une action similaire a été entreprise dans la localité d'Azazga qui a permis la saisie d'une dizaine d'espèces. «Ces vendeurs illicites ont déjà été avertis plusieurs fois», précise la fédération qui ajoute que ces actions «entrent dans le cadre de la lutte contre la vente illégale des espèces protégées de notre patrimoine floristique» et d'ajouter en substance que «cet oiseau est une espèce protégée et inscrit sur la liste des espèces interdites à la chasse et à la vente. Elle ajoutera par ailleurs qu'en vertu du décret exécutif n 12-235 du 24 mai 2012 relative à la préservation de certaines espèces animales non domestiques protégées, la peine infligée est en vertu de la loi n 04-07 de 14 août 2012 relative à la chasse : en application des nombreux articles existants, différentes sanctions et peines sont infligées aux braconniers. Il est stipulé entre autres que «quiconque chasse les espèces animales protégées ou les détient, les transportent, les colportent, les utilisent, les vend ou les achètent ou les mettent en vente ou les naturalisent, les met en détention, les transportent et les commercialisent est puni d'un emprisonnement d'un (02) à (06) mois et d'une amende de dix mille (10 000) à (100 000) dinars». Ceci avant d'annoncer que les vendeurs illégaux cités plus haut devront répondre de leurs actes devant la justice. Haro sur le braconnage Depuis quelques mois maintenant, cette organisation qui fait tout pour fédérer dans ses rangs le plus grand nombre possible de chasseurs sur les quelques 2000 chasseurs qu'elle a recensée au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou (elle estime que seulement 80% parmi ce nombre sont structurés au sein de la Fédération qui compte en son sein une quarantaine d'associations communales dont seize à caractère de wilaya) fait de la lutte contre le braconnage son credo à côté de la protection de la faune. Consciente que la protection du la faune et la flore locale, la Fédération rappelle est l'affaire de chaque citoyen appelle à un sursaut civique pour mettre aux agressions que subit la nature et à une prise de conscience pour léguer aux générations future un espace de vivre riche et épanoui. Aussi, n'a-t-elle pas mis les bouchées doubles afin de parvenir à la protection et la multiplication de certaines espèces menacées de disparition et aussi tenter de remettre l'ordre dans le monde fermé de la chasse. Pour ce faire, elle a organisé un stage d'habilitation pour l'obtention du permis de chasser ainsi que des campagnes pour lutter contre le braconnage et l'explication des étapes nécessaires â la réussite des opérations de lâcher de perdrix, entre autres, comme la détermination de la densité initiale, la mise en place du dispositif pré-lâcher, le lâcher et enfin le suivi après lâcher. L'ensemble de ces objectifs ne peuvent être atteints par l'unique intervention des services d sécurité à travers de descentes dans les marchés. C'est pourquoi aussi elle fait de la structuration de l'ensemble des chasseurs, à travers la mise en place de cadres organisés (associations), un moyen d'arriver à stopper ou du moins à ralentir les dérives et pratiques déloyales constatées jusque-là et qui ont nui à l'environnement, au patrimoine faunique de la wilaya et à la corporation des chasseurs. L'autre phénomène que la Fédération dénonce est celui de la vente de la cartouche de chasse au marché noir. Elle est vendue jusqu'à 250 voire 300 dinars l'unité au marché noir alors que son prix réel ne dépasse pas les 50 dinars. Brahim. B.