Les travailleurs de la formation professionnelle de Tizi-Ouzou affiliés au Syndicat d'entreprise des travailleurs dudit secteur ont entamé, avant-hier, un mouvement de protestation de deux jours pour demander la révision de leur statut particulier. Ils dénoncent la situation de «pourrissement» et de marasme qui sévit dans certains établissements de la formation professionnelle et qui perdure depuis de longues années. Une action de protestation qui a été organisée pour faire entendre leur voix auprès des autorités publiques qui continuent à tourner le dos à leur plate-forme de revendications. «Après trois mois de la tenue de la conférence des sections syndicales du secteur qui a eu lieu le 03 juillet dernier où nous avons exposé nos revendications et ce, en présence du directeur du secteur, nos doléances restent à ce jour sans réponses», regrettent les protestataires. Ils demandent la révision de leur statut particulier qui est la pierre angulaire de leurs doléances pour améliorer leurs conditions socioprofessionnelles. «Le décalage en termes de classement catégoriel, par rapport aux autres secteurs de la fonction publique est en violation flagrante de l'ordonnance 03/06 portant statut général de la fonction publique». «Nous ne comprenons pas comment l'on puisse traiter avec autant de mépris le personnel d'un secteur aussi stratégique pour la relance de l'économie nationale», s'interrogent-ils. D'après les contestataires, certains établissements se trouvent dans un état de délabrement très avancé tant sur le plan de gestion comme l'absence d'encadrement, valse de directeurs, recrutement de complaisance, népotisme que sur le plan des structures complètement endommagées notamment l'étanchéité défaillante et infiltration d'eau et l'insalubrité des locaux. «Nous sommes préoccupés par l'état de ces établissements et des conditions de travail qui sont en nette dégradation». Devant une telle situation, ils interpellent les autorités publiques de trouver une issue favorable à leurs préoccupations avant de procéder au durcissement de leur protestation.