La relance des concertations entre le ministère de l'Education nationale et les syndicats du secteur autour de l'amendement du statut particulier des travailleurs de l'éducation permet aux partenaires sociaux de remettre au goût du jour leurs revendications et leurs positions par rapport à la première mouture. C'est ainsi que la Coordination nationale des directeurs de CEM affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a réitéré son “rejet catégorique” des amendements introduits par la tutelle. Réunis samedi, les coordinateurs de 31 wilayas ont adopté une plateforme de huit revendications dont la principale a trait au classement à la catégorie 16, la revalorisation de la prime de responsabilité, l'octroi de la prime de permanence administrative et l'élargissement des prérogatives des directeurs de collège. La Coordination du SNTE a, par ailleurs, appelé “les directeurs du territoire national à la mobilisation pour afficher leur refus de la copie proposée par le ministère”. Elle a, également, lancé un appel pour enterrer la hache de guerre “en abandonnant les conflits personnels et les calculs étroits tout en restant mobilisés et prêts aux éventuelles actions de protestation”. La Coordination nationale des inspecteurs de l'enseignement primaire affiliée à l'Unpef s'est empressée, elle aussi, d'avancer ses doléances et menace de se tourner vers des actions de protestation en cas de non-satisfaction de ses doléances. Réhabiliter le corps des inspecteurs du primaire est l'objectif primordial visé par la plateforme de revendications de six points. Et comme pour les autres corps et secteurs, le classement catégoriel est en pole position d'autant que les inspecteurs du cycle primaire ont été lésés et ne sont pas classés comme leurs collègues des deux autres cycles. Un classement commun pour tous les inspecteurs, le droit au logement d'astreinte ou de fonction, l'équivalence des diplômes professionnels et la valorisation de la formation continue sont autant de doléances exigées à la tutelle. N'y allant pas avec le dos de la cuillère, la Coordination de l'Unpef menace de recourir à la justice pour faire valoir ses droits, notamment pour la non-application du décret exécutif 03-178 et les conséquences du non-respect du principe de la protection des droits acquis. M. B.