«Il n'y a rien de nouveau», «pour le moment, nous n'avons constaté aucune avancée !», «des réunions pour la forme», «il n'existe aucune volonté de dialogue». Les rencontres bilatérales qui se tiennent depuis mardi, entre des représentants des syndicats de l'éducation et la ministre, Nouria Benghabrit, au siège du ministère, n'ont abouti à aucune solution concrète pour le moment, selon les syndicats. «Il n'y a rien de nouveau», «pour le moment, nous n'avons constaté aucune avancée !», «des réunions pour la forme», «il n'existe aucune volonté de dialogue». C'est du moins, les échos qui nous sont parvenus des rencontres organisées par Mme Benghebrit avec les syndicats, au lendemain de l'annonce de la grève de deux jours (26 et 27 février). Contacté par nos soins, le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba, a déploré qu'il «n'y a rien de nouveau dans les réponses de la ministre à l'issue de la réunion d'hier (mardi ndlr) avec des responsables de l'Intersyndicale». «Je suis désolé de ce qui se passe. Je trouve que ce n'est pas normal que la ministre ne réagit que lorsqu'il y a annonce de l'organisation d'une grève», a-t-il souligné. Et de s'interroger : «pourquoi n'y a-t-il pas une volonté d'entamer un véritable dialogue avec les syndicats en dehors de ces pressions ?», s'interroge-t-il, affirmant qu'avec cette manière de faire, «la situation restera sans issue pour toutes les parties concernées». Il a souligné par la suite, que le Cnapeste est déterminé à aller au bout de ses revendications, et poursuivre son combat jusqu'au règlement de tous les problèmes auxquels sont confrontés les enseignants et les travailleurs de l'Education. Même son de cloche chez le coordinateur du Satef, Boualem Amoura, qui sera reçu à son tour par Nouria Benghebrit aujourd'hui, à 16h. «Selon les syndicalistes qui ont assisté (aux réunions) mardi et mercredi matin, il n'y a rien de nouveau. Aucune avancée dans les discussions entre le ministère et les syndicats», a-t-il affirmé. «Lors de ce second round des discussions, les choses n'ont pas avancé d'un iota», a précisé Amoura, selon lequel «ces discussions ont été convoquées par le ministère seulement pour montrer à l'opinion publique qu'il est présent et prêt au dialogue. Mais, dans le fond, il n'y a aucune volonté de répondre aux revendications posées par les syndicats». Le ministère de l'Education nationale a entamé mardi, un nouveau cycle de discussions avec les six syndicats ayant appelé à une grève générale les 26 et 27 février prochains, suivie de rassemblements régionaux. Il s'agit du Satef, du Cnapest, du Snapeste, du CLA, de l'UNPEF et du SNTE. Le ministère avait annoncé, mardi dans un communiqué, la tenue d'une série de rencontres bilatérales qui se poursuivront jusqu'à jeudi, avec les syndicats du secteur signataires du préavis de grève. Comme lors des rencontres organisées en janvier dernier, ce sont les représentants de l'UNPEF qui ont entamé mardi, ces discussions avec le ministère. Pour ce mercredi, les discussions se sont poursuivies avec les représentants du SNTE et du Snapeste, et jeudi, ce sera au tour du Cela et du Satef.