La wilaya compte 17 centres de dialyse pour la prise en charge des patients transplantés, et pour lesquels de nombreux avantages ont été accordés. Cent soixante-dix (170) greffes rénales ont été effectuées au niveau du service de néphrologie du Centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, et ce depuis le début de cette opération qui a eu lieu en 2006 à ce jour. Les médecins insistent pour que la culture de la greffe rénale soit ancrée dans les esprits, et qu'elle ne soit plus un tabou au sein de la société algérienne. Se référant à la loi algérienne qui permet la greffe des organes à partir d'un cadavre ou d'un donneur vivant épuisé, et du point de vue religieux qui le permet aussi, les médecins néphrologues mettent l'accent sur le fait que cette pratique soit inculquée dans les esprits de la population afin de sauver la vie d'un insuffisant rénal. C'est l'appel qui a été lancé par les médecins néphrologues de la wilaya de Tizi-Ouzou, lors de la célébration de la Journée internationale de la transplantation rénale qui coïncide le 09 mars de chaque année. «La transplantation rénale a démarré en 2006 au niveau de notre wilaya. Nous avons réalisé 170 greffes rénales à partir de donneurs apparentés, souvent parvenus des membres des familles des malades, mais aussi à partir de donneur un peu élargi, c'est-à-dire à partir d'un cousin, de l'époux ou de l'épouse». «Certes, les proches des malades s'engagent de plus en plus pour la greffe rénale pour sauver leurs malades, mais beaucoup reste à faire pour développer cette pratique», dira Dr. Lynda Badaoui, chef de service de néphrologie au niveau du Centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed. Se référant aux chiffres, elle a indiqué que la wilaya compte 17 centres de dialyse pour la prise en charge des patients transplantés, et pour lesquels de nombreux avantages ont été accordés en matière d'activités sociales et professionnelles, notamment la liberté dans le régime alimentaire, dans le déplacement et dans le travail. Pour leur part, les membres de l'association des insuffisants rénaux de la wilaya tirent la sonnette d'alarme, devant le nombre important des insuffisants rénaux qui attendent la greffe, et qui galèrent pour avoir accès une dialyse. Cette pratique thérapeutique, demeure la plus répondue en Algérie, contrairement à la greffe qui reste un tabou. «La greffe rénale est la meilleure solution, mieux que la dialyse. Je vous dirais que nous sommes aux chevets de ces malades dialysés, qui sont confrontés aux souffrances de cette pratique thérapeutique au quotidien. Il y a des séances de dialyse qui prennent au moins 4 heures par jour. C'est pénible», dira le président de cette association, Nourredine Radji. Ce dernier a lancé son appel auprès des médecins, de contribuer favorablement pour encourager les donneurs vivants de prélever leur organes pour sauver la vie des autres. Pour lui, beaucoup de personnes désirent donner leurs reins aux autres, mais par crainte de perdre la vie, ils préfèrent s'abstenir de mener cet acte humanitaire. «Les médecins devront tranquilliser les donneurs d'organes en les rassurant d'effectuer des examens sanguins pour les convaincre qu'ils peuvent vivre avec un seul rein. Il y a des nouveaux nés qui naissent avec un seul rein. Il faut aller vers l'apaisement des esprits des donneurs désirants donner leurs organes, notamment les reins», dira le président de ladite association.