Les efforts sont menés actuellement aux niveaux national et international pour le règlement du conflit libyen, dans la perspective de la tenue prochaine de la conférence de dialogue inclusif et de réconciliation nationale, devant permettre d'entrevoir une solution à la crise qui frappe le pays depuis 2011. Il est question également de se mettre d'accord, sur la Constitution devant servir de base juridique, afin de parvenir à une stabilité des institutions et un retour de la sécurité, mais aussi pour remettre sur pied l'économie du pays. Le chef de la Mission des Nations unies en Libye (MANUL), Ghassan Salamé, a rassuré dans ce contexte, que «toutes les parties et catégories politiques libyennes, sans exception et exclusion, seront invitées à cette conférence», à laquelle doivent prendre part entre «120 et 150 personnes». Ces assises exclusivement inter-libyennes sont le résultat d'une longue série de consultations et de réunions préparatoires, ayant eu lieu dans 57 villes du pays, a souligné M. Salamé, appelant le peuple libyen à «ne pas gâcher l'opportunité pour construire un Etat unifié, civil, souverain, compétent et juste». Dans le même esprit, le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a indiqué que «les Libyens devront être en mesure de définir des solutions pouvant créer les conditions permettant d'unifier les institutions, et de faire progresser les questions politiques qui demeurent en suspens». S'exprimant à l'issue d'une réunion de haut niveau du «Quatuor libyen», qui a regroupé samedi dernier la Ligue arabe, l'Union européenne, l'Union africaine (UA) et les Nations Unies, M. Guterres a exprimé à l'occasion, son espoir de voir aboutir le processus politique libyen, en vue de résoudre la crise qui paralyse le pays. «Le peuple libyen pense que ça suffit, qu'il faut la paix et qu'il faut qu'un pays riche puisse assurer à ses citoyens la prospérité à laquelle ils ont droit», a soutenu encore M. Guterres. Parallèlement aux efforts de l'ONU, l'UA a proposé pour sa part, d'organiser en juillet prochain une conférence de réconciliation nationale à Addis Abeba (Ethiopie), afin de réunir les différentes parties libyennes, dans l'objectif de sortir la Libye du chaos. Le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki, qui a fait cette annonce à partir de Tunis, en marge des travaux de la 30e session du Sommet arabe, a soutenu que la conférence de réconciliation sera une «opportunité» pour que tous les acteurs politiques libyens discuteront du sort de leur pays. Dans ce sillage, le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale de Libye (GNA), Fayez Serraj, a affirmé qu'il est temps de trouver un consensus pour sortir le pays de sa crise actuelle, d'unifier les institutions de l'Etat et d'organiser des élections.