Le pôle judiciaire spécialisé d'Oran a traité, jeudi, une affaire de détention et de commercialisation de psychotropes. L'affaire remonte au 15 février 2012. Ce jour-là, les éléments de la brigade de lutte contre les stupéfiants avaient reçu des informations sur une transaction imminente de psychotropes. Le principal suspect, repéré, fut arrêté dans le quartier populaire d'El Hamri. La fouille de son véhicule révélera une quantité de 10 000 comprimés psychotropes. Son beau-frère, habitant près de la frontière marocaine a été également appréhendé en sa compagnie. La perquisition du domicile du principal suspect permettra également de découvrir une quantité de cocaïne soigneusement dissimulée, des armes blanches ainsi qu'une somme d'argent, fruit de la vente des psychotropes. Le premier suspect avouera travailler pour le compte de B.N. pour un salaire de 30 000 DA pour chaque livraison ou opération de transport de drogue. Ce dernier sera appréhendé suite à la sourcière tendue par les policiers. Son complice, un ancien gendarme, sera arrêté en sa compagnie. Il portait sur lui une grosse somme d'argent pour financer une autre transaction. L'enquête des policiers de la brigade de lutte contre les stupéfiants révélera en outre que cette quantité de comprimés psychotropes avait été acquise auprès d'un gérant d'une société de distribution de médicaments dans la wilaya de Blida. Ce dernier niera en bloc toutes les accusations à son encontre, affirmant que son entreprise avait été dissoute en 2008 après une sombre affaire de commercialisation frauduleuse de comprimés psychotropes. Mais des bons de livraison et des factures établis au nom de sa société pour des comprimés psychotropes ont été saisis chez B. N., un élément à charge qui le confondra devant le tribunal. Lors de son interrogatoire par les policiers, l'ex-gendarme avait avoué être le convoyeur des comprimés psychotropes de la wilaya de Blida vers Oran pour le compte du gérant de la société de distribution de médicaments, moyennant une commission variant de 10 à 20 millions de centimes selon la quantité. Jeudi dernier devant le tribunal, mis à part le premier interpellé, qui a reconnu toutes les accusations retenues contre lui, les autres nieront toute implication dans cette affaire. Le procureur de la République a requis la réclusion à perpétuité pour l'ensemble des accusés. Après délibérations, B.Y. écopa de 20 ans de prison ferme, le gérant de la société de 15 ans de prison ferme. Les autres éléments écoperont de 10 ans de prison ferme chacun.