Sur le boulevard Zabana, une agence Cnep est assaillie tout l'après-midi par une foule de clients. Dans le silence de la salle, on entend le cliquetis des micro-ordinateurs et des imprimantes. «On ne se plaint pas, car chacun passe lorsque arrive son tour», nous dit un client. Les employés se montrent plutôt courtois envers leur clientèle. Place Etout, une agence BDL resplendit : l'intérieur est entièrement décoré de marbre. Dans une salle immense , quelques clients attendent. Une jeune opératrice tapote sur son clavier. «On n'a aucun problème avec les clients», assure-t-elle. A 15h, le lieu est pratiquement vide, excepté deux ou trois personnes discutant avec un opérateur. Ce dernier explique les procédures de domiciliation bancaire. Tribunal de Blida, rue Sidi Abdelkader. Les avocats circulent dans l'enceinte du palais tandis que des citoyens y affluent. Quelques personnes attendent patiemment de déposer leur demande de casier judiciaire. Quatre jeunes employées tentent de prendre en charge le plus grand nombre de dossiers. Tout se déroule normalement. A 12h, la foule se fait nombreuse devant le guichet où l'on délivre le certificat de nationalité. «On ne va pas attendre jusqu'à demain pour un simple papier», rouspète un quinquagénaire visiblement irrité. Le guichetier tente de rassurer les usagers en leur demandant de ne pas s'impatienter. «On essaie d'accélérer malgré la forte demande qui atterrit sur nos bureaux», nous explique-t-il. Le service continue jusqu'à 15h. Idem pour le retrait du certificat du casier judiciaire où il ne faut surtout pas dépasser 15h30. A partir de 15h, le tribunal se vide et il ne reste qu'une poignée d'avocats plaidant pour leurs clients. Grande poste de Blida, l'endroit le plus fréquenté de la ville. Ce matin, les retraités forment une interminable file d'attente pour encaisser leur retraite. «Cela va durer plusieurs minutes avant d'être réglé», nous précise un retraité. Les agents n'ont pratiquement pas de répit face à l'ampleur de la demande. Les quelques micro-ordinateurs sont en panne. Des pensionnaires, des retraités et des ouvriers d'entreprises doivent attendre encore pour encaisser leur argent. Les agents semblent un peu dépassés par le nombre de personnes qui ne cessent d'affluer. APC de Blida. Ici, on s'attendait à un rush, mais à 10 heures, il n'y avait pas grand-monde. «C'est vers 14h qu'il y a le plus de monde», nous dit un agent. L'ambiance diffère à l'APC de Béni Mered où le service de l'état-civil est envahi toute la journée. Dehors, deux vigiles en tenue assurent la sécurité. Des jeunes employés s'affairent à remplir des documents. Pour les extraits des documents d'archives, les demandeurs s'impatientent et une pointe de déception se lit sur les visages. «C'est pénible. On doit attendre comme si on faisait la chaîne pour le visa», dit un jeune irrité par la longue attente.