Jeudi dernier, le ministre du commerce, Said Djellab, a visité tôt le matin, le marché de gros des fruits des légumes des Eucalyptus, à Alger. Les ministres du gouvernement Bedoui, installés depuis le depuis le 31 mars dernier, peinent toujours à effectuer des visites sur le terrain. Apparemment, la seule solution pour ces derniers pour accomplir leurs missions, demeure les déplacements inopinés, ou carrément se déplacer «incognito». En effet, la nouvelle ministre de l'énergie et des mines, Djamila Tamazirt, a effectué hier une visite «furtive» dans la wilaya de Boumerdès. Les photos de ce déplacement ont été balancées sur les réseaux sociaux, hier. Elle a inauguré en présence du wali de Boumerdès, Yahia Yahyaten, le centre technique des productions alimentaires. Dans cette même optique, jeudi dernier, le ministre du commerce, Said Djellab, a visité tôt le matin, le marché de gros des fruits des légumes des Eucalyptus, à Alger. La visite s'est faite d'une manière inopinée et en l'absence de la presse, à l'exception de la télévision nationale qui a rapporté l'information. cloîtrés dans leurs bureaux, les membres du gouvernement se sont rarement déplacés, et leur marge de manœuvre semble être réduite. Ces ministres ne peuvent plus se rendre sur le terrain, de peur d'être hués ou sifflés, par une population qui exige le départ du gouvernement Bedoui. En visite dans la wilaya de Béchar, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Salah Eddine Dahmoune, a été fortement chahuté, en début d'avril passé par la population. Quelques jours après, soit le 13 avril passé, le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, a été lui aussi empêché par les citoyens, de sortir de l'aéroport de Tébessa pour effectuer une visite de terrain. Les travailleurs de la direction de la Sonelgaz de Gué de Constantine, à Alger, ont bloqué eux aussi à mi-avril, l'accès au ministre de l'énergie, Mohamed Arkab, lors de sa visite pour l'inauguration d'une annexe administrative au sein de la direction. Malgré que la visite n'ait pas été annoncée, le ministre a trouvé des difficultés pour accéder à l'intérieur ; une fois dedans, les travailleurs ont formé une ceinture, afin de l'empêcher de sortir. Les services de la gendarmerie ont été dépêchés sur les lieux, afin de permettre à Arkab de quitter le siège de la direction. Le ministre du Tourisme a annulé, lui aussi, une visite dans une wilaya du sud, et a préféré réunir les cadres du secteur au siège du ministère. Le 7 avril, le nouveau ministre des Travaux publics et des Transports a dû annuler sa visite dans des chantiers à Alger, en raison du mécontentement de la population. D'un autre côté, le ministre de l'Education, Abdelhakim Belabed, a lui aussi été boycotté par les syndicats autonomes du secteur, particulièrement ceux regroupés au sein de la Confédération des syndicats autonomes. Ces derniers ont rejeté le nouveau gouvernement, et ont refusé de travailler avec ses ministres, désignés, selon eux, de manière illégitime. Hassan Rabehi, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, avait affirmé que les ministres, lors de leur déplacement sur le terrain, ne font face qu'à des groupes isolés et non représentatifs de la population.