Ce lundi de Ramadhan en soirée, la salle Mahieddine Bachtarzi (TNA) à Alger, a vécu de merveilleux moments en présence de la chanteuse Nardjess, à laquelle l'office national des droits d'auteur a rendu un bel hommage. Ce lundi de Ramadhan en soirée, la salle Mahieddine Bachtarzi (TNA), a vécu de merveilleux moments en présence de la grande dame de la chanson Hawzie, Nardjess, à laquelle l'office national des droits d'auteur, la direction du théâtre national algérien et le public, ont rendu un hommage à la mesure de la chanteuse qui a gardé aussi bien son sourire, sa beauté que sa voix. En prélude à cette belle soirée de lundi ramadhanesque, le public a été invité, à travers la projection d'un documentaire d'une dizaine de minutes, réalisé par le département audio-visuel de l'Onda, à revoir le parcours de Nardjess depuis ses débuts dans les années 1970. Durant ces moments pleins d'émotion, on a revu Nardjess aux côtés des plus grands musiciens, et réécouté ses plus belles chansons. Afin de rendre l'espoir à Nardjess, qui fut obligée de se retirer pendant au moins deux décennies à cause de la décennie noire, mais aussi des mauvais gestionnaires du secteur artistique, les organisateurs de la soirée ont invité les jeunes artistes de l'association Ahl El Fen, pour animer la soirée et surtout lui montrer que dans son domaine, c'est-à-dire la chanson Hawzie, il y a bien une relève. Des moments inoubliables En effet, en cette soirée inoubliable de Ramadhan, une quinzaine de jeunes filles et garçons, qu'on a failli confondre à cause de leurs tenues qui se ressemblaient, bien que le blanc leur allait bien, ont offert au public et à l'invité d'honneur une belle palette de morceaux de chants et musique, comme au bon vieux temps. Sous la direction de Yasmine Bourahla, les jeunes chanteurs et chanteuses ont interprété à tour de rôle, des chansons du terroir telles que «Rachiq el qed», «El qalb bat sali», «Kehl el âïn em'deble echfar» et «Selli houmoumek». Les danseuses et danseurs de l'association Ahl El Fenn en tenue traditionnelle algéroise, ont séduit le public par leur passage sur la grande scène de l'opéra, notamment le petit Abderrahmane, âgé à peine de sept ans. En ce lundi de Ramadhan inoubliable, le moment fort de la soirée est arrivé. L'animateur Mohsen a invité Nardjess à monter sur scène, pour se voir offrir des mains du directeur de l'ONDA, Samy El Hocine Bencheikh, un joli bouquet de fleurs et un trophée, pour la remercier et lui rendre hommage pour sa belle carrière, une carrière qui l'a vue prendre le titre de digne héritière de Fadhila Dziria. A cette occasion, l'ONDA a présenté le coffret composé de 4 CD de toutes les chansons de Nardjess, et d'u livret relatant la belle carrière de la chanteuse. Alors que les youyous suivaient les forts applaudissements dans la salle, Nardjess fut invitée à chanter pour ce beau public. Une voix intacte En ce lundi inoubliable de Ramadhan, on a redécouvert la belle voix de Nardjess qui a gardé toute sa jeunesse, sa beauté, et sa voix. Elle l'a prouvé en chantant dans une gamme assez haute, comme dans les plus belles années, lorsqu'elle participait aux tournées nationales et internationales, et était parmi les chanteuses les plus demandées lors des fêtes familiales. Il est à rappeler que Nardjess était l'idôle aussi bien des femmes que des hommes. Elle était parmi nos meilleures chanteuses des années 1970 – 1980. Sa belle voix, qui nous rappelait Fadhela Dziria, l'avait menée à monter très vite après son passage à l'émission Alhane Oua Chabab, lorsq'elle était animée par le grand musicien, chef d'orchestre et compositeur, Moatti Bachir, et la chanteuse Seloua qui était au sommet, au moment où Nardjess débutait. Seloua, qui vit en retrait, a également vécu la marginalisation et était la véritable héritière de Fadhéla Dzirya, bien qu'une bonne partie de ses chansons versaient dans la variété. En ce lundi inoubliable de Ramadhan, on a assisté à un bel hommage à la grande chanteuse Nardjess. Un hommage bien mérité.