Dans leurs slogans, ils ont dénoncé une mauvaise gestion des dossiers. Retard dans la livraison des logements, dossiers bloqués, des affectations anarchiques, recours… Le feuilleton de l'AADL continue. A Alger à l'instar des autres régions, cette formule de logement a enregistré plusieurs plaintes. Au fil des années, les problèmes des souscripteurs ne font que s'accroître, et ce malgré toutes les mesures prises par les pouvoirs publics. Afin de réclamer leurs droits, nombre de souscripteurs des deux formules location-vente AADL et Logement Promotionnel Public (LPP) ont tenu, hier, un sit-in devant le siège du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville. En effet, dès les premières heures de la journée d'hier, quelques dizaines de souscripteurs se sont mobilisés pour crier leur détresse. Dans leurs slogans, ils ont dénoncé une mauvaise gestion des dossiers. Retard dans la livraison des logements, dossiers bloqués, des affectations anarchiques, recours… Pour eux, le rêve de posséder un appartement s'est transformé en cauchemar. Pour cause, «la multitude de problèmes liés à cette formule». A cet effet, ils ont accusé l'Agence d'amélioration et développement du logement (AADL) de mauvaise gestion. Ils exigent dans ce sens l'intervention immédiate du premier responsable du secteur pour la régularisation de leur situation. Certains de ces protestataires se sont interrogés sur les véritables raisons des retards enregistrés dans le traitement des dossiers, mais aussi sur les critères suivis dans l'affectation des sites. Rejetant tout leur système administratif, les souscripteurs exigent la révision de leurs décisions d'affectation. Pour plusieurs de ces souscripteurs AADL2, l'orientation a été faite vers des sites loin des zones urbaines. «Je travaille à Alger-Centre et j'habite actuellement dans le même périmètre ; ils m'ont affecté au site de Bouinan, Blida. Je me demande sur quels critères, ils se sont basés ?», s'est interrogé l'un des protestataires. Pour eux, il est impossible d'habiter dans des sites en dehors de la capitale et dans des endroits isolés des zones urbaines. En outre, certains des souscripteurs ont protesté contre le retard dans le traitement de leurs recours. Après quelques années de blocage des dossiers, nombre de souscripteurs n'ont pas encore reçu la réponse et ce malgré toutes les mesures prises par le ministère de l'Habitat, afin de faciliter cette procédure. Dans ce sillage, les souscripteurs des deux formules prévoient l'organisation de plusieurs autres sit-in jusqu'à la réattribution de leurs droits. Par ailleurs, plus de 66.000 unités de logement, toutes formules confondues, seront distribuées à travers 43 wilayas du pays, et ce à l'occasion de la fête de l'indépendance coïncidant avec le 5 juillet. Cette opération qui sera lancée d'ici fin juin se poursuivra tout le mois de juillet, et ce, suivant le calendrier arrêté par les walis. L'opération porte sur la distribution de 31 798 logements publics locatifs (LPL), 5429 logements sociaux participatifs (LSP) et Logements promotionnels aidés (LPA), et 10.800 logements AADL. Il sera question, également de l'attribution de 860 logements promotionnels publics (LPP), 9679 logements ruraux et 7124 lotissements sociaux, en sus de 538 aides.