La guerre en Libye prend une tournure internationale. Le maréchal Khalifa Haftar a ordonné à ses forces de prendre pour cibles les navires et intérêts turcs ainsi que d'interdire les vols depuis et vers la Turquie. Des «ordres ont été donnés aux forces aériennes pour prendre pour cible les navires et embarcations turcs dans les eaux territoriales libyennes», a déclaré un général. «Les sites stratégiques turcs, les compagnies et les projets appartenant à l'Etat turc en Libye sont considérés comme des cibles légitimes par les forces armées. Tout ressortissant turc sur les territoires libyens sera arrêté et tous les vols depuis et vers la Turquie seront interdits», a-t-il ajouté. Haftar s'est lancé depuis près de trois mois à la conquête de Tripoli. Il accuse la Turquie de soutenir ses rivaux, loyaux au Gouvernement d'union nationale GNA, qui est reconnu par la communauté internationale et basé dans la capitale. Ses troupes accusent la Turquie d'intervenir «dans la bataille de façon directe : avec ses soldats, ses avions et ses navires par la mer». Des approvisionnements en armes et munitions arriveraient directement depuis la Méditerranée. Haftar bénéficie notamment de l'appui des Emirats et de l'Egypte, et accuse la Turquie et le Qatar de soutenir ses rivaux. Le maréchal Haftar a lancé une attaque contre le gouvernement. Il est soutenu par le président américain d'après lequel le maréchal Haftar lutte contre le terrorisme. Le premier ministre de la Libye a précisé que «le gouvernement d'union nationale n'est pas terroriste et que le maréchal Haftar est occupant». Le maréchal Haftar et le premier ministre de la Libye étaient d'accord pour les élections en 2019. L'attaque lancée contre le gouvernement a mis en cause la perspective. L'Algérie, l'Egypte et la Tunisie ont appelé au dialogue, mais certains pays continuent à armer les protagonistes. Les forces loyales au Gouvernement d'union nationale (GNA) libyen ont porté un coup dur aux troupes du maréchal Khalifa Haftar en s'emparant de leur principale base arrière, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Tripoli, après une attaque surprise. Le maréchal Haftar, a perdu mercredi la ville de Gharyan dont il avait fait son centre d'opérations et d'où il était parti le 4 avril à la conquête de la capitale libyenne, à plus de 1.000 km de son bastion de Benghazi. Le GNA, reconnu par la communauté internationale, s'est félicité aussitôt de la libération de Gharyan des agresseurs, vue comme un «début de bonne augure pour faire échouer la tentative de coup d'Etat» de Haftar. Nous avons mis en œuvre, avec détermination et volonté, la transition de nos forces de la phase de défense à celle de l'attaque pour repousser l'agresseur, a précisé le gouvernement. Le gouvernement reconnu par la communauté mondiale est soutenu par la Turquie.