Les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l'Italie et les Emirats arabes unis ont appelé jeudi "toutes les parties" libyennes à faire baisser "immédiatement les tensions" en Libye, où plane la menace d'un nouvel embrasement militaire. "En ce moment délicat de la transition en Libye, les gesticulations militaires et les menaces d'actions unilatérales risquent seulement de replonger la Libye dans le chaos", ont affirmé les gouvernements de ces pays dans un communiqué commun diffusé par le département d'Etat américain. "Nous pensons fermement qu'il n'y pas de solution militaire au conflit libyen. Nos gouvernements s'opposent à toute action militaire en Libye et tiendront pour responsable toute faction libyenne qui attisera le conflit civil", ont-ils ajouté, réaffirmant leur soutien à l'ONU pour résoudre la crise. La communauté internationale a fait part ces dernières heures de son inquiétude face au risque "d'escalade" et de "confrontation". "J'appelle au calme et à la retenue alors que je me prépare à rencontrer les dirigeants libyens", a clamé dans la matinée sur Twitter le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui se trouve actuellement à Tripoli. Il n'existe "pas de solution militaire", a-t-il réaffirmé. Ces rebondissements interviennent à la veille de la tenue d'une conférence nationale de réconciliation en Libye, soit les 14, 15 et 16 avril courant. Une conférence à laquelle de nombreuses personnes représentant les différents courants et tendances du pays sont conviées. L'offensive de Haftar survient par ailleurs quelques jours seulement après la réunion de la commission quadripartie composée de l'Union africaine (UA), de l'Organisation des nations unies (ONU), de la Ligue Arabe et de l'Union Européenne (UE) sur le dossier libyen qui s'est achevée sur la nécessité de mettre en œuvre une réconciliation nationale fédérant l'ensemble des parties libyenne autour d'un solution pacifique permettant de mettre fin à la crise que vit le pays.