Le président turc, Erdogan, a accusé le prince de l'Arabie saoudite de chercher à acheter le mutisme envers le meurtre du journaliste Khashoggi. «Quelqu'un répand un gros paquet d'argent pour retirer le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi de l'agenda», C'est la déclaration faite par le président turc Tayyip Recep Erdogan sur la chaîne d'information nationale turque NTV, au lendemain de la conférence du G20, qui s'est tenue le week-end dernier à Osaka, au Japon. Il n'a pas donné plus de détails. Lors du sommet lui-même, Erdogan avait déclaré qu' «il incombait au prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (MbS) de révéler les meurtriers du journaliste». Il a également déclaré que «certains aspects du meurtre sont toujours gardés secrets». Khashoggi a disparu le 2 octobre 2018 après être entré au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul. Sa disparition et, peu de temps après, la confirmation de sa mort, ont provoqué un scandale international et une agitation diplomatique. Khashoggi aurait été assassiné par un commando spécial venu spécialement d'Arabie saoudite. Les Saoudiens ont aussi utilisé un sosie pour tromper le public. Khashoggi aurait été torturé au consulat, et ses doigts ont été coupés. Plus tard, il aurait été décapité. «Son cadavre aurait finalement été dépecé et sorti clandestinement du consulat. Le cadavre n'a pas été retrouvé à ce jour», écrit le journal français L'Express. Le Sénat américain a approuvé une résolution qui affirmait que le prince héritier Mohammed ben Salmane était personnellement responsable de la mort de Khashoggi. Le Sénat se fondait sur un rapport de la CIA. Le mois dernier, le rapporteur des Nations unies a confirmé qu'il existait «des indications crédibles» selon lesquelles le prince héritier saoudien, ainsi que plusieurs autres hauts fonctionnaires de son pays, seraient responsables du meurtre horrible de Khashoggi, écrit le journal français. Mohammed ben Salmane a nié à plusieurs reprises toute implication dans la mort du journaliste. Les autorités saoudiennes ont à présent lancé des poursuites contre onze suspects. Lors de la précédente réunion du G20 en Argentine, qui a eu lieu peu de temps après le meurtre de Khashoggi, MbS a été largement ignoré des autres dirigeants mondiaux présents. Seul le dirigeant russe Poutine avait bien voulu lui consacrer du temps. L'ONU enquête sur le meurtre du journaliste. Le prince de l'Arabie saoudite est soutenu par Washington.