Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) Mohamed Djemaï, a réitéré hier, son soutien à l'appel au dialogue du chef d'état-major de l'ANP, tout en dénonçant en même temps, la rencontre à laquelle ont appelé des partis de l'opposition. Saluant d'emblée le travail qu'accomplit, ces derniers jours, la justice, «chargée de la lutte contre la corruption, de la continuité de l'Etat et de la préservation de ses institutions et sa Constitution», Djemaï a, lors d'une conférence hier, à l'occasion de fête de l'Indépendance et de la jeunesse, réaffirmé que «le FLN soutient l'institution militaire par conviction», ajoutant que «seul le peuple, ainsi que son armée, déterminent le destin et l'histoire du pays». Soulignant dans le même contexte que «les martyrs ne seraient pas satisfaits de voir l'Algérie sombrer dans le chaos», il estime que pour ces raisons, «il doit y avoir des issues sûres de la crise». «Nous nous efforcerons dans le cadre de la Constitution d'organiser des élections présidentielles précédées d'un dialogue constructif et réaliste qui incarne la cohésion du peuple, l'armée et l'élite politique», a-t-il déclaré. Recommandant un dialogue «fructueux qui aidera l'Algérie à surmonter la crise», Djemaï assure que son parti «soutient toutes les initiatives politiques qui reflètent l'ambition du mouvement populaire et la résolution de la crise». Il a également mis en garde sur la poursuite de la crise et ses terribles conséquences sur les plans économique, social et politique, car selon lui, l'Algérie a besoin d'une stabilité. Il estime également que le temps presse et qu'il faut donc «aller vers l'élection d'un Président de la République en toute transparence, car il s'agit de la solution la plus efficace pour sortir de la crise». L'objectif, selon Djemaï, est d'éviter les intentions suspectes de ceux qui se sont établis comme gardiens du peuple algérien, d'autant plus que l'Algérie n'est pas un terrain d'essai pour les sceptiques et les promoteurs du chaos. Aussi, le nouveau patron du FLN pronostique «un échec» de la rencontre des partis et personnalités de l'opposition prévue samedi, dont il ne figure pas parmi les invités, estimant qu'elle sera «sans résultats». Bien qu'il salue toutes les initiatives de sortie de crise, ces dernières doivent cependant, selon lui, «respecter le cadre constitutionnelle et s'éloigner des périodes de transition». Elles doivent aussi avoir comme objectif «la tenue des présidentielles». «Mais s'agissant des promoteurs de l'exclusion et de la marginalisation, je peux vous dire que leurs initiatives seront non avenues et sans effets sur la scène politique nationale», charge-t-il encore arguant que le pays «n'a pas besoin de courants politiques qui pratiquent l'exclusion dans la recherche d'une solution de sortie de crise». Commentant la démission mardi, du président de l'APN Mouad Bouchareb, Mohamed Djemaï a considéré que celle-ci était un impératif.