La première séance d'entraînement des Mouloudéens sous la direction de Kamel Kaci Saïd en tant qu'intérimaire a été plutôt houleuse lundi matin.Les joueurs et leur coach ont dû faire face à une centaine de supporters venus exprimer leur colère sur le terrain Hadjout du stade 5-Juillet. Ce qui a eu pour effet de retarder la séance jusqu'à ce que Kaci Saïd ait pris l'initiative de parlementer avec cette fronde bouillonnante qui s'en est pris aux joueurs. Et parmi ces derniers, il y en a beaucoup qui ont été franchement choqués, surtout parmi les émigrés comme Zeghdane et Bellaïd qui affirment n'avoir jamais vécu pareille situation durant toute leur carrière de footballeurs professionnels. Du côté de la direction du club mouloudéen, on persiste à dire que tout ce remue-ménage n'a rien de spontané car il est manipulé par un groupuscule qui tente de tirer profit de cette confusion qui a suivi le limogeage d'Alain Geiger. Une séparation qu'on avait, dans un premier temps, qualifié d'amiable alors que, selon nos informations, elle ne l'était pas. En effet, il semblerait que Geiger a appris son renvoi du club mouloudéen dimanche soir à partir de la Suisse, où il s'est rendu samedi pour régulariser son visa de travail en Algérie. Il paraît qu'il a été drôlement surpris en prenant connaissance de son limogeage et les raisons invoquées par la direction du MCA, à savoir «insuffisance de résultats» et «absence de fond de jeu». Alain Geiger aurait rappelé à ce propos que son équipe occupe la 4e place au classement et, par conséquent, le motif d'insuffisance de résultats ne tient pas du tout la route. Le technicien suisse compte d'ailleurs regagner Alger, jeudi prochain, comme prévu pour en discuter avec les dirigeants du Mouloudia. Il semble qu'il est décidé à faire valoir son contrat qu'il qualifie «en béton». Un tracas en perspective pour la direction mouloudéene qui, en cas de procédure engagée par Geiger auprès de la FAF ou de la FIFA, pourrait mettre Boumella et ses collaborateurs dans l'embarras qui consisterait à indemniser Alain Geiger pour rupture abusif de contrat. Contrairement à ce qui a été annoncé par la presse, ce dernier n'est pas du tout disposé à se contenter de trois mois de salaire mais à exiger le maximum. C'est également le cas de son adjoint Mohamed Mihoubi, qui a subi l'effet collatéral du limogeage de Geiger, même si les responsables du MCA ont tenté de l'amadouer en lui proposant un autre poste au niveau de la direction technique du club. Mihoubi est, lui aussi, prêt à faire valoir son contrat de deux ans dans son intégralité car il ne prévoit aucune reconversion au sein du club ni un départ simultané à celui de l'entraîneur en chef. Autant dire alors que le feuilleton Geiger-Mihoubi est loin du dénouement.