Le 4ème Festival international des arts de l'Ahaggar Tin-Hinan Abalessa (Fiaata, 13-18 novembre) a débuté mercredi après-midi à Tamanrasset, dans une ambiance folklorique riche en couleurs et sonorités. Une parade de troupes folkloriques, ayant pris son départ du siège de l'office du parc national de l'Ahaggar vers la maison de la culture de Tamanrasset, a agrémenté la cérémonie de coup d'envoi du festival qui a, cette année, la particularité d'associer dans son organisation les festivals culturels nationaux. Ce festival est un rendez-vous visant à valoriser le patrimoine culturel matériel et immatériel de l'Ahaggar, à transmettre ce legs aux jeunes générations, et à renforcer les liens d'amitié avec les pays voisins, a indiqué le wali de Tamanrasset, M. Chater Abdelhakim, lors de la cérémonie d'ouverture. Les activités du festival, qui seront présentées, outre le chef lieu de wilaya, dans les villes d'In-Salah et d'Abalessa, seront marquées par la présentation d'une pièce théâtrale d'une troupe locale intitulée "Tiski" (la plus belle femme du Sahara), dont le scénario avait été primé lors de la précédente édition au concours des contes et légendes sahariennes. Le campement du festival, qui est installé dans la zone de "Tidsi" sur la route de l'aéroport de Tamanrasset, abrite diverses activités d'artisanat traditionnel, dont la maroquinerie, la vannerie et la poterie, destinées à faire connaitre ces activités ancestrales et les préserver. Le campement a prévu aussi des espaces réservés aux instruments de musique traditionnels notamment l'Imzad, instrument féminin emblématique du grand sud, en plus d'ateliers de dessin, de calligraphie et d'activités audiovisuelles, en plus de la projection de films, documentaires et fictions, en Tamazight, en collaboration avec le Festival culturel national du film Amazigh. Des expositions sont projetées, lors de ce Fiaata, sur l'art rupestre, en hommage au grand guide du Tassili, Machar Djebril Ag Mohamed, à l'origine de la découverte d'une grande partie du parc du Tassili, ont indiqué les organisateurs. Le Fiaata propose aussi, lors de cette édition, un atelier de musiques et danses africaines, destiné aux enfants, qui présentera les principes des chants, musiques et chorégraphies artistiques africaines, en plus de réserver un espace au patrimoine de la région, notamment à l'Imzad, un instrument et une musique proposé au classement au patrimoine mondial de l'Unesco. Le festival suggère aussi une exposition intitulée "Architectures de terre et d'argile", sur les techniques de construction en terre et argile, ainsi qu'un bibliobus devant sillonner, pour encourager le lecture chez l'enfant, plusieurs localités reculées de Tamanrasset, dont celles d'Ifag, Amsel, Tit, Tahift et Adhernène. Des soirées artistiques, dans des genres lyriques locaux et étrangers, figurent au menu de ce rendez-vous et seront animées par des troupes de l'Ahaggar, des wilayas d'Illizi, Bechar, Oran, Tindouf et Alger, en plus de la participation d'artistes de pays du Sahel, à l'instar du Niger, du mali et de Burkina Faso. Cette partie du programme, qui traduit la dimension africaine du Fiaata, sera animée par, entre autres, la troupe féminine "Tartit" (Burkina Faso-Mali), "Etran Finatawa" (Niger), Abdoulay Cissé (Burkina Faso) ainsi que le "Super rail band" de Bamako (Mali). Pour faire profiter la population de la wilaya de Tamanrasset des facettes de ce 4ème Fiaata, les organisateurs ont envisagé de tenir certaines activités au niveau des communes d'Abalessa (ou se trouve le tombeau de Tin-Hinan) et d'In-Salah (750 km au nord de Tamanrasset).