Un enfant de 10 ans, "touché mortellement par une balle à la tête" au cours d'affrontements entre anti et pro-Morsi, a péri à Suez, sur le canal du même nom, ont précisé ces responsables. Ailleurs dans le pays, la police a dispersé des manifestations à coup de gaz lacrymogènes, selon des responsables, notamment à Nasr City, au Caire, où les partisans de M. Morsi tentaient de rejoindre la place Rabaa al-Adawiya, épicentre de la dispersion le 14 août dans un bain de sang des pro-Morsi. Les forces de sécurité ont également dispersé à coup de grenades lacrymogènes des heurts dans l'université islamique d'Al-Azhar entre étudiants partisans ou adversaires des Frères musulmans, la confrérie de l'ancien président déchu. Dans l'oasis du Fayyoum, à une centaine de kilomètres au sud du Caire, les policiers ont pareillement fait usage du gaz lacrymogène pour disperser un cortège pro-Morsi, a-t-on indiqué de mêmes sources. Des manifestations quasi-quotidiennement sont organisées en Egypte pour réclamer le retour de M. Morsi au pouvoir, défiant la répression des nouvelles autorités qui a fait plus d'un millier de morts et des milliers d'arrestations. Le 3 juillet, l'armée avait destitué M. Morsi, invoquant les millions d'Egyptiens descendus dans la rue le 30 juin pour réclamer son départ, l'accusant de monopoliser le pouvoir au profit des Frères musulmans. Les partisans du chef de l'Etat élu dénoncent depuis un "coup d'Etat", tandis que les autorités installées par l'armée ont lancé une transition politique qui doit s'achever avec la tenue d'élections législatives en février ou mars, puis d'une présidentielle durant l'été.