A l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, le président de la République organisera aujourd'hui une cérémonie en l'honneur de la femme algérienne. C'est le Palais des nations qui abritera ce cérémonial, qui, au-delà de la symbolique, constituera une halte pour faire le bilan de ce que la gent féminine chez nous a acquis comme droits avec l'esprit néanmoins tourné vers l'avenir, car bien de défis l'attendent. Devant un aréopage de personnalités féminines constitué de tout ce que renferme le pays comme symboles d'insertion et de réussite, Abdelaziz Bouteflika ne manquera certainement pas de revenir sur les nombreuses conquêtes et avancées de nos femmes. Un long et laborieux combat qui n'est en fait que le prolongement de celui de leurs aïeules Hassiba Ben Boulaïd, Malika Gaïd, Ourida Meddad, Fadila Saâdane, Zoubida Ould Kablia et Fatma n'Soumer, pour ne citer que celles-ci qui ont montré la voie. Un combat qui doit désormais se mettre à l'air du temps en s'orientant vers d'autres horizons, ceux de l'entrepreneuriat et de la sphère politique, parents pauvres de l'élan émancipateur de nos femmes jusqu'ici. Dans ce sens, le président de la République exhortera à ne point douter ses auditrices, et à travers elles l'ensemble des Algériennes, à investir le champ politique, surtout que désormais et à la faveur de son dernier remaniement, la première loi du pays consacre la promotion des droits politiques des femmes par l'augmentation de ses chances d'accès aux différentes assemblées élues. Ne réitéra-t-il pas à l'occasion son appel à la femme pour qu'elle investisse davantage le champ entrepreneurial, à même de prouver sa capacité à procurer de la richesse pour elle-même, pour sa famille et pour le pays tout entier, elle qui a eu à démontrer suffisamment ses compétences dans les autres secteurs d'activités, notamment ceux relevant de la Fonction publique, de la santé, de l'éducation, entre autres, où elle est très largement majoritaire. A plus forte raison que bien de jeunes femmes ont donné l'exemple par le biais des divers dispositifs d'insertion des chômeurs dans le monde du travail. Hier, à l'ouverture de la deuxième conférence nationale sur la formation et l'accompagnement des femmes pour le progrès économique et social, le président de la République a souligné dans un message lu en son nom par Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République, que «le droit à l'enseignement et à la formation constitue le socle de l'exercice de tous les autres droits». «L'enseignement et la formation sont des outils à même de consolider l'égalité des genres et favoriser la stabilité et la cohésion sociale en luttant contre toute forme d'extrémisme», précise le chef de l'Etat pour qui ces deux outils permettent également aux «catégories vulnérables de la société de s'adapter au changement et se prendre en main pour exercer pleinement leur droit de citoyenneté».