Le bureau national du Parti de la Liberté et de la justice (PLJ) a décidé mardi de ne pas présenter de candidat du parti à la prochaine élection présidentielle et de prendre la position adéquate dès la publication par le conseil constitutionnel de la liste des candidats retenus. Il a été décidé de "ne pas présenter de candidat du parti aux élections du 17 avril et de prendre la position adéquate dès la publication par le conseil constitutionnel de la liste des candidats retenus", indique un communiqué du bureau national lu par le Secrétaire général du parti, Mohamed Saïd lors d'une conférence de presse. Par ailleurs, le bureau national du parti a émis des réserves sur l'organisation exclusive par l'administration des élections en raison de l'impartialité de celle-ci prouvée par le passé. Répondant à une question de l'APS, Mohamed Saïd a précisé que son parti "n'a pas décidé de soutenir un candidat", soulignant que le PLJ préfère "faire preuve de prudence et ne pas se précipiter", en attendant "la publication de la liste définitive des candidats". "Si l'un des candidats répond aux conditions requises pour diriger le pays et que ses programmes convergent avec ceux du parti, nous le soutiendrons", a-t-il déclaré. Si le parti ne trouve pas de candidat apte à assumer le poste de président de la République, le PLJ appellera au vote blanc. Mohamed Saïd a appelé à permettre aux partisans du boycott de mener campagne. A une question sur la position du parti quant à la candidature du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la prochaine élection présidentielle pour un quatrième mandat, Mohamed Saïd a souligné que sa formation "ne s'oppose pas à la candidature du président pour un nouveau mandat", car il a le droit de se présenter "à condition de remplir les 14 conditions stipulées par la loi organique électorale". Concernant l'atteinte à l'institution de l'Armée nationale populaire (ANP), le SG du PLJ a appelé à "la préservation de l'unité de l'armée", ajoutant que "la sécurité est plus importante qu'une élection qui suscite la peur des citoyens (...) et qui ne tient pas compte de la vulnérabilité de la situation régionale". Au plan régional, le parti condamne vivement les menées suspectes du régime royal marocain lequel attise les conflits ethniques et tribaux" dans la zone sahélo-saharienne qui constitue, a-t-il dit, "la profondeur stratégique de l'Algérie".