Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) arrêtera sa position définitive quant à sa participation directe à la candidature à l'élection présidentielle avant le 22 février prochain. Le bureau national a décidé de laisser sa réunion ouverte pour suivre l'évolution de la situation politique, a indiqué, hier, Mohamed Saïd, président du parti lors d'une conférence de presse tenue, hier, à Alger. « Le peuple algérien est capable de choisir qui présidera à ses destinées pour les cinq années à venir pour autant que sa volonté dans l'expression libre et démocratique soit réellement respectée », a-t-il souligné, en se référant au communiqué final du bureau national. Ce dernier a abordé les différents aspects liés à la prochaine échéance présidentielle, « événement important dans la vie de la nation ». A cet effet, il a exprimé sa « satisfaction devant la reprise progressive par le chef de l'Etat de ses activités et appelé à continuer à mobiliser tous les moyens médicaux et humains disponibles pour son prompt et complet rétablissement ». L'élection du 17 avril prochain constitue, selon lui, « une opportunité supplémentaire à saisir dès lors qu'elle permet d'ouvrir la voie au renouvellement de la classe politique, de jeter les fondements d'un Etat fort et juste, de moraliser la vie publique, d'éradiquer toutes les formes de corruption et de neutraliser tous ceux qui portent atteinte aux intérêts de la nation et à ses valeurs suprêmes ». Tout en formulant des réserves quant à la seule implication de l'administration dans l'organisation de ces élections, le PLJ considère que cela ne doit pas constituer un obstacle qui pourrait être exploité pour remettre en cause les acquis de la stabilité et priver le peuple d'une chance de changement pacifique. Le PLJ soutient-il Abdelaziz Bouteflika ? Mohamed Saïd a affirmé que son parti se prononcera une fois que la position du Président sera connue. Confirmant que sa formation n'est pas adepte de la politique de la chaise vide, il a souligné que la participation du PLJ s'inscrit dans « le souci de permettre la continuité de la stabilité surtout en l'absence d'une discipline de vote électoral ». « Présenter un candidat du parti est peu probable » pour lui, mais « soutenir un candidat qui partage les mêmes principes est plutôt possible ». Sur qui sera porté le choix du PLJ ? Mohamed Saïd a précisé qu'une fois que le Conseil constitutionnel ait validé les candidatures, le PLJ aura son mot à dire. De plus, a-t-il ajouté, le PLJ choisira le candidat porteur d'un programme proche du sien. Il faudra aussi que le candidat « soit intègre et honnête ». Mohamed Saïd a rappelé, en outre, que tous les candidats en lice devront répondre aux 14 exigences de la loi électorale. Il a précisé ainsi que le président de la République est en droit de se présenter s'il s'avère que sa santé s'est nettement améliorée.