Le candidat à la présidentielle d'avril, Mohamed Saïd, a adressé avant-hier à la salle Atlas, à Alger, un message d'espoir aux jeunes, les invitant à croire au changement. «Il est nécessaire de redonner espoir aux jeunes et de s'intéresser à leurs préoccupations», a souligné Mohamed Saïd lors d'un meeting. Le candidat a appelé ces derniers à s'organiser pour mener une «lutte de longue haleine en vue du changement». Dans ce contexte, il a déploré le fait que «la mer emporte» une partie des jeunes et que les stupéfiants en emportent une autre, alors que d'autres jeunes sont rongés par le désespoir, citant l'exemple de ceux qui «se donnent la mort en se faisant exploser». «Ce qui importe, ce n'est pas le résultat de cette échéance électorale mais le message à transmettre aux Algériens, leur dire que le changement est possible et qu'il y aura toujours de l'espoir grâce à la résistance des hommes», a affirmé Mohamed Saïd. Evoquant la situation sociale du pays, le candidat a estimé que «nous vivons dans une société où l'Etat est absent, chose que nous constatons dans notre vie quotidienne», a-t-il dit. «Un Etat fort est celui dont le peuple se dit fier d'y appartenir», a-t-il indiqué. Le candidat a également évoqué le phénomène de la corruption indiquant que «ce fléau a fait que la majorité du peuple vit dans la pauvreté et le désespoir en dépit des revenus importants générés par le pétrole et le gaz, gaspillés dans des cérémonies protocolaires», a-t-il souligné. Il a également abordé le phénomène du régionalisme qui ébranle l'unité nationale ainsi que la bureaucratie. Il a promis de mettre en oeuvre la justice sociale et de réhabiliter la classe moyenne afin de «préserver l'équilibre et la stabilité de la société». «Le changement est possible pour peu que nous voulions que le pays sorte de la crise», a-t-il encore affirmé. Avant d'animer son meeting, le candidat Mohamed Saïd a entamé sa campagne électorale en déposant une gerbe de fleurs au pied de la stèle où repose le défunt président de la République Houari Boumediene (1965-1978), au carré des martyrs du cimetière d'El Alia, à Alger. «Le choix de cette première action pour commencer la campagne électorale signifie que tout Etat sérieux doit d'abord commencer par réhabiliter son histoire et respecter ses symboles», a souligné Mohamed Saïd.