Le directeur des ressources humaines au ministère de la santé et de la reforme hospitalière, Hadj Bencherik a indiqué qu'en dépit des efforts déployés pour combler le déficit en ressources humaines dans le secteur de la santé, la demande sur le personnel médical et paramédical ne cesse de croître d'année en année. Même si le ministère a réussi à répondre à 80% des besoins des citoyens en médecins spécialistes notamment dans les régions du sud et des Hauts Plateaux, il reste toujours un manque à combler dans ces régions notamment dans certaines spécialités à l'instar de la gynécologie obstétrique, de l'anesthésie, de la réanimation et de l'imagerie médicale, outre le personnel paramédical et les gestionnaires, a soutenu le responsable. Il a déploré l'absence d'une stratégie de formation et le manque de coordination entre le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et celui de la santé, de la population et de la reforme hospitalière, en vue de déterminer les besoins du secteur de la santé et répondre aux besoins des citoyens. Le secteur de la santé est le troisième secteur étatique en matière de ressources humaines après celui de l'éducation et de l'intérieur et des collectivités locales, avec plus de 230.000 fonctionnaires de différents corps. Les pouvoirs publics œuvrent au développement qualitatif et quantitatif de ce secteur pour le hisser au niveau des aspirations du citoyen et répondre aux exigences de l'heure. Ce secteur emploie près de 50.000 médecins dont 20.000 praticiens généralistes (6.000 exerçant au niveau des hôpitaux) et 6.000 spécialistes dont plus de 5.000 relevant du secteur privé. Concernant les autres corps, le personnel paramédical relevant de ce secteur s'élève à plus de 100.000 agents dans différentes spécialités, outre 62.000 agents administratifs dont 3.000 gestionnaires. 25 ministres se sont succédé à la tête de ce département ministériel depuis l'indépendance, dont 60% sont des médecins (16 ministres).